[fr] Résumé de la thèse
Le passage de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) à une union douanière en janvier 2000 témoigne de la volonté des pays membres à promouvoir et à intensifier les échanges commerciaux au sein de la zone. Plus de 15 ans après la création de ce vaste marché, les chiffres du commerce intra-communautaire ne sont guère encourageants. En effet, le ratio d’échanges intra-UEMOA stagne autour de 12%, nettement en dessous de ses échanges avec ses partenaires de l’UE et des 7 autres pays de la CEDEAO.
La présente thèse a d’abord investigué le poids des barrières dans les échanges intra-UEMOA relativement à celles dans les échanges avec l’Europe et les autres pays de la CEDEAO. Les résultats montrent l’existence de plus de barrières dans les échanges avec l’UE et la CEDEAO que dans les échanges intra-UEMOA. Mieux, la faiblesse des échanges intra-communautaires doit être résorbée moins par la réduction des barrières dans les échanges mutuels que l’amélioration des facteurs d’offre et de demande.
Ensuite, nous avons montré que la faiblesse des échanges intra-UEMOA est liée à leur mauvaise structure. En effet, les résultats montrent que les flux croisés de biens similaires entre pays de l’UEMOA sont faibles et leur augmentation permettrait non seulement de stimuler les échanges intra-communautaires, mais également de créer un effet multiplicateur du commerce sur la croissance.
Enfin, après avoir analysé la dynamique de la croissance, du commerce et des investissements directs étrangers dans l’UEMOA, nous montrons que s’il existe une dynamique positive de long terme entre la croissance et le commerce, les IDE sont par contre défavorables à la croissance de long terme. Les recommandations vont dans le sens d’orienter davantage les IDE vers les secteurs de transformations capables de générer plus de productivité à long terme.