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Percevoir et reconnaître des symboles : La théorie de la représentation iconique de Dominic Lopes
Hagelstein, Maud
2017In Bulletin d'Analyse Phénoménologique
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Abstract :
[en] In his works on the epistemological value of images (Understanding Pictures — 1996), Dominic Lopes (Department of Philosophy — University of British Columbia) develops an analytical aesthetics primarily concerned with iconic representation. His analysis distinguishes two models of iconic representation comprehension. In the first model, inspired by perceptual approaches like that of Richard Wollheim, the process of image recognition is rooted in perception (to sum it up: perceptualism embraces the idea of « likeness » between the image and what it represents). One of this model’s shortcomings, however, is that it too readily assumes that perception can be a natural, straightforward process. Indeed, iconic representation can not be understood through perception alone, as vision is of course influenced by cultural and, most of all, cognitive processes. A representative model thus needs to account for the ways in which iconic recognition differs from ordinary visual recognition. In the second model, which build off of symbolic approaches like that of Nelson Goodman, iconic representation works the same way as other types of symbols, particularly linguistic ones. Thus, this approach considers the similarities between images and language (representations which are both affected by processes of denotation and predication). However, we all know how strongly image theoreticians have been resisting the linguistic paradigm (iconic turn topic): some worry about overlooking the image’s semantic density in favor of its « simple » descriptive quality. Lopes finds a path between these two models by developing a « theory of aspect recognition », which incorporates perceptive elements into a symbolic structure. According to Lopes, if we agree that images belong to symbolic systems of denotation, then « they might be symbols for which the reference is dependent on the carrying out of perceptive aptitudes », a claim which my talk will explore. I will also discuss how Lopes’ theory accounts for skills acquisition (the capacity to recognize) through images, and shows how images help these skills progressively develop.
[fr] Dans ses travaux sur la valeur épistémique des images (Understanding Pictures — 1996), Dominic Lopes (Département de philosophie, Université de Colombie Britannique) développe une esthétique analytique essentiellement tournée vers la représentation iconique, pour la compréhension de laquelle il confronte généralement deux modèles. Selon le premier de ces modèles, inspiré d’une approche perceptuelle comme celle de Richard Wollheim, les images dépendent de processus perceptifs (le perceptualisme repose sur l’idée d’une « ressemblance » entre l’image et ce qu’elle représente). Le défaut de ce modèle serait néanmoins de se fier de manière trop naïve au caractère naturel de la perception. La représentation iconique ne peut pas être expliquée par la seule perception, la vision étant bien entendu informée par les dimensions culturelle et surtout cognitive. En ce sens, et il faudra dans les lignes qui suivent pouvoir montrer pourquoi, la reconnaissance iconique diffère de la reconnaissance visuelle ordinaire. Selon le deuxième modèle, qui mobilise les outils d’une approche symbolique comme celle de Nelson Goodman, la représentation iconique fonctionne en analogie avec d’autres types de symboles, notamment linguistiques. Une telle approche part des similitudes entre les images et le langage, en tant que représentations fonctionnant semblablement par dénotation et prédication. Or, on connaît les résistances actuelles des théoriciens de l’image à l’égard du paradigme langagier : le risque d’une confrontation avec le langage serait — selon certains défenseurs de l’iconic turn — de perdre la densité sémantique de l’image, au profit d’une « simple » capacité descriptive. Entre ces deux voies, D. Lopes développe sa « théorie de la reconnaissance d’aspect », qui incorpore des éléments perceptifs à une structure de compréhension symbolique. Si les images appartiennent bien à des systèmes symboliques de dénotation, « il est possible qu’elles soient des symboles dont la référence dépend de l’exercice d’aptitudes perceptives ». Mon article voudrait étudier cette proposition. La théorie de Lopes permet d’expliquer l’acquisition de compétences (capacités de reconnaître) par les images, et de montrer comment les images installent progressivement ces compétences.
Research center :
Phénoménologies / Traveses
Disciplines :
Philosophy & ethics
Author, co-author :
Hagelstein, Maud ;  Université de Liège > Département de philosophie > Esthétiques phénoménologiques et esth. de la différence
Language :
French
Title :
Percevoir et reconnaître des symboles : La théorie de la représentation iconique de Dominic Lopes
Alternative titles :
[en] Perceiving and recognizing symbols. Dominic Lopes’ theory of iconic representation. 
Publication date :
2017
Journal title :
Bulletin d'Analyse Phénoménologique
ISSN :
1782-2041
Publisher :
Université de Liège. Unité de Recherche, Liège, Belgium
Special issue title :
L'acte d'imagination : Approches phénoménologiques
Peer reviewed :
Peer Reviewed verified by ORBi
Available on ORBi :
since 07 March 2017

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