Abstract :
[fr] A partir de l’interaction entre pensée architecturale et dynamique de l’environnement, la recherche touche les problématiques de régénération des sites industriels désaffectés du bassin liégeois en mettant à l’épreuve le principe de « recyclage » architectural et paysager.
Le site Espérance Longdoz, à Seraing, représente, en tant qu’objet de mon travail de fin d’études, un cas spécifique mais indicatif d’un phénomène territoriale, qui concerne la Vallée de la Meuse. Le projet d’aménagement urbain, où le re-dessin de l’espace se fonde sur une re-interprétation des traces existantes, ouvre à une réflexion sur la complémentarité des éléments artificiels et des éléments naturels dans le projet de régénération urbaine.
L’approche paysagère intégrée est proposée comme outil pour activer des nouveaux cycles de vie, selon une dynamique écologique fondée sur la continuité à trouver entre ressource et déchet: une alternative à l’abandon et à la disparition des lieux qui ont construit l’histoire sociale et l’identité du territoire.
Lectures et observations des mutations morphologiques, complétées par des analyses comparatives entre expériences locales et européennes similaires concernant des réalisations, projets en cours et acteurs engagés, fondent une réflexion critique centrée sur le renversement du sens de la machine: autrefois celle qui a exploité et bouleversé les équilibres de la terre et aujourd’hui à l’opposé, celle qui se développe et transforme les milieux à travers temporalités et actions naturelles.
La thèse explore les technologies soft, de phyto-dépollution ou autre procédés de transformation naturelle, à réinsérer dans le processus de mutation de nos milieux de vie comme un système de structures d’assainissement environnemental et comme un ensemble de stratégies de reconstitution d’un paysage productif urbain/périurbain, capables de réactiver des moyens soutenables aptes à « renverser la machine »
d’exploitation industrielle.