CCA, laisse 208, v. 48 b-49. Nous traduisons : « pour concourir à la guerre, enflammer les cœurs et fourbir les langues ». Voir Eugène Martin-Chabot, éd., La Chanson de la Croisade albigeoise, par Guilhem de Tudela et un anonyme, 3 vol., Paris, Les Belles Lettres, 1931-1961. Sauf modifications explicitement indiquées, le texte de la Chanson (CCA) et les traductions utilisées dans le présent article sont ceux de cette édition. Cette communication a été prononcée au Xe Congrès International de l'Association internationale d'études occitanes (AIEO) tenu à Béziers du 12 au 19 juin 2011, sous le titre « La figure du prélat dans l'argumentaire propagandiste de l'Anonyme de la Chanson de la Croisade albigeoise ».
Pour une démonstration extensive, voir notre thèse de Doctorat, Marjolaine Raguin, Propagande politique et religieuse dans la Chanson de la Croisade albigeoise, texte de l'Anonyme, thèse de Doctorat, Université Montpellier JJL 2011.
Laurent Macé, Les comtes de Toulouse et leur entourage : Rivalités, alliances et jeux de pouvoir, XIIe-XIIIe siècles, Toulouse, Privât, 2000, p. 171. Nous conservons la leçon « Arbert » pour désigner le chapelain.
Beverly M. Kienzle, Cistercians, Heresy and Crusade in Occitania (1145-1229) : Preaching in Lord's Vineyard, Rochester, York Medieval P/Boydell P, 2001, p. 168 : « aiding but not heading the troops ».
Kienzle, p. 171. Voir aussi John W. Baldwin, Masters, Princes and Merchants : The Social Views of Peter the Chanter and his Circle, vol. 1, Princeton, Princeton UP, 1970, p. 6.
Voir Gérard Gouiran, « "Tragediante" ? Pis encore : jongleur ! ou De l'art de déconsidérer un adversaire : la présentation de l'évêque Foulque de Toulouse, alias Folquet de Marseille, par l'Anonyme de La Chanson de la Croisade albigeoise », Cahiers de Fanjeaux 38, 2003, p. 111-133, notamment 117. Voir aussi Raguin, p. 246, 253-254.
Exupère fut le cinquième évêque de la ville de Toulouse, connu par une lettre que lui adressa le pape Innocent Ier le 10 février 405 ; saint Jérôme lui dédia son commentaire sur le prophète Zacharie. Il était invoqué pour sa protection des Toulousains face aux invasions ennemies. Son nom est d'ailleurs lié à la basilique Saint-Sernin à Toulouse dont il achèvera la construction commencée sous l'épiscopat de son prédécesseur Sylve ; la dépouille du saint y sera par la suite conservée. Saint Jérôme souligne la protection accordée par le saint aux Toulousains face aux Vandales. Voir Élie Griffe, La Gaule chrétienne à l'époque romaine, vol. 3, Paris, Letouzey et Ané, 1965, p. 7, 114, 214.
Célestin Douais, Documents sur l'ancienne province du Languedoc, vol. 2, Trésor et reliques, inventaires, Toulouse, Privât 1904, p. 59 et suivantes. Raymond Limouzin-Lamothe, La commune de Toulouse et les sources de son histoire (1120-1249) : étude historique et critique suivie de l'édition du cartulaire du Consulat, Toulouse, Privât, Paris, H. Didier, 1932, p. 444, évoque l'accord par les consuls de Toulouse d'une subvention de 10 sous pour éclairer nuit et jour des lampes à huile devant l'autel de saint Exupère afin d'attirer la pitié de Dieu, Jésus, Marie et saint Exupère en prévision de l'arrivée du roi VIII.