[fr] Plusieurs travaux scientifiques menés dans les années 90 ont soutenu la thèse
que pour espérer atteindre un jour le très haut niveau sportif, il fallait commencer un sport
spécifique tôt et avec une certaine intensité, ceux qui commençaient trop tard ayant très peu
de chance d’atteindre l’élite sportive. La réussite de stars ayant commencé tôt, l’apparition
de compétitions importantes pour les jeunes et la recherche de performance dès l’enfance ont
contribué au développement de la spécialisation précoce. Pourtant, les études scientifiques
montrent que cette approche n’est pas particulièrement efficace et de surcroît, peut poser
des problèmes au niveau du développement de l’enfant et de sa santé. Les surcharges
d’entraînement spécifique, mais aussi certains comportements alimentaires affecteraient la
fonction endocrine. La répétition intense de gestes stéréotypés favoriserait l’apparition des
blessures. D’autres éléments comme la pression, le manque d’amusement ou le manque de
temps pour d’autres activités peuvent conduire l’enfant au dégoût et à l’abandon précoce.
Ces dernières années, des solutions alternatives et adaptées aux enfants émergent comme
les modèles de développement à long terme favorisant souvent des pratiques polysportives
et une spécialisation progressive. Les modèles de compétitions qui influencent largement
les pratiques doivent être revus afin de favoriser prioritairement les apprentissages moteurs
et non pas rechercher la performance à tout prix. Finalement, les modèles de pratique
devraient prendre en compte tous les enfants, aussi bien ceux qui souhaitent faire du sport
de compétition que ceux qui souhaitent faire du sport pour leur bien-être.
Disciplines :
Orthopedics, rehabilitation & sports medicine
Author, co-author :
Jidovtseff, Boris ; Université de Liège > Département des sciences de la motricité > Déterm. perf. & asp. gén.et spéc.de l'entr.y comp.de ht niv.
Language :
French
Title :
SPÉCIALISATION SPORTIVE PRÉCOCE:QUELS RISQUES SUR LE DÉVELOPPEMENT ET SUR LA SANTE ?