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Abstract :
[fr] Dans un premier temps, nous reviendrons sur la manière dont on a tenté de définir la fiction, à partir de ses « attracteurs sémantiques » (Schaeffer, 2005), puis en nous attachant à sa définition pragmatique qui domine largement aujourd’hui (de Searle à Caïra, en passant par Walton, Currie ou encore Schaeffer). Nous interrogerons quelques uns des concepts fondamentaux de cette approche (la feintise, l’immersion, le pacte pragmatique). Ensuite, nous nous intéresserons de plus près à un imaginaire lui aussi dominant : celui de la fiction définie comme « monde » ou « ouvreuse de mondes ». Il s’agira d’éclairer les conditions historiques dans lequel ce paradigme s’est forgé (lassitude du paradigme formaliste, développement de la logique des mondes possibles, popularisation des sciences cognitives, avènement des technologies virtuelles).
Dans un second temps, nous nous intéresserons précisément à ces technologies qualifiées de « virtuelles ». Nous décrirons les caractéristiques du codage numériques et les possibilités qu’il offre à la fiction, tout en le replaçant dans une histoire culturelle qui, à l’avènement de nouvelles pratiques et supports pour la fiction, a souvent vu resurgir un certain argumentaire anti-mimétique. Nous mettrons également en lumière les enjeux que le numérique représente pour la fiction : ce qu’il déstabilise (ou non), mais surtout ce qu'il questionne (immersion, identification, frontière juridique…).
Event organizer :
Laurence Bouquiaux, Olivier Dubouclez, Bruno Leclercq, Julien Pieron