[fr] INTRODUCTION : L’hétérogénéité de la dépression est de plus en plus mise en évidence en termes de profils de symptômes, de réponse au traitement, etc. Les théories comportementales de la dépression soulignent l’importance de l’inactivité ainsi que des faibles niveaux de plaisir et de fréquence d’activités plaisantes dans le maintien de la dépression. Cette étude poursuit deux objectifs : (1) investiguer l’hétérogénéité de la depression via une analyse en clusters, (2) investiguer les valeurs prédictives de l’inactivité ainsi que des faibles niveaux de plaisir et de fréquence d’activités plaisantes sur la dépression en fonction du cluster d’appartenance.
METHODE : Des adultes tout venant et/ou consultant des centres de santé mentale ont été recrutés (âge entre 18 et 60 ans). Ils ont complété l’Inventaire de Dépression de Beck – Seconde Edition, l’Echelle d’Activation Comportementale pour la Dépression – Version courte, et l’Inventaire des événements plaisants.
RESULTATS : Une solution en six clusters a été mise en évidence : “gros dormeurs/heavy sleepers”, “dépressifs cognitifs/cognitive depressives”, “dépressifs affectifs-somatiques/affective-somatic depressives”, “dépressifs légers/mild depressives”, “dépressifs dormant peu/sleepless depressives”, “dépressifs typiques/typical depressives”. Des relations significatives entre inactivité, fréquence d’activités plaisantes et dépression ont seulement été observées chez les “dépressifs cognitifs/cognitive depressives”, les “dépressifs légers/mild depressives” et les “dépressifs typiques/typical depressives”.
DISCUSSION : Les résultats confirment l’hétérogénéité de la dépression puisque six clusters ont été mis en évidence. Par ailleurs, l’activation comportementale ne semble pertinente que pour trois de ces clusters dans lesquels les postulats du modèle comportemental de la dépression sont confirmés (“dépressifs cognitifs/cognitive depressives”, “dépressifs légers/mild depressives”, “dépressifs typiques/typical depressives”).