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Abstract :
[fr] La présente contribution s’inscrit dans le champ de la littéracie universitaire qui, en une douzaine d’années, a donné lieu à une foison de travaux, entre autres : Lidil 17 (1998), Fintz (1998), Le français aujourd’hui 125 (1999), Pollet (2001), Lidil 24 (2001), Spirale 29 (2002), Enjeux 53 et 54 (2002), Pratiques 121-122 (2004), Lidil 34 (2006), Donahue (2008), Diptyque 18 (2010), Lidil 41 (2010)… Résolument, la perspective adoptée est bien celle-ci, non celle de la maitrise de la langue au supérieur dont Marie-Christine Pollet, entre autres, a bien montré les apories (2001).
Favoriser une posture auctoriale (Bautier, 1995) dans les travaux de fin d’études (TFE) élaborés par de futurs instituteurs du primaire : tel fut le principe fédérateur autour duquel s’est structurée une formation en didactique du français dispensée à des instituteurs en devenir. En effet, j’ai pu conduire une recherche appliquée, impliquée, longitudinale, interventionniste, compréhensive (Scheepers, 2009) : il s’est agi d’étayer et d’identifier les pratiques langagières réflexives mobilisées par de futurs instituteurs. C’est une petite cohorte d’étudiants qui a été accompagnée durant tout son cursus académique (2003-2006).
Une recherche exploratoire avait permis de dégager des indicateurs de réflexivité censément problématiques pour les apprentis-scripteurs, parmi lesquels : la conceptualisation, la problématisation, la gestion de la polyphonie discursive, la prise en charge des instances énonciatives, la conduite argumentative… Le processus d’ingénierie didactique mis en place s’est donc structuré autour de ces indicateurs. Des savoirs langagiers se sont en outre articulés à des savoirs relatifs à des genres discursifs académiques, puisque les étudiants ont été invités à produire différents écrits : journal de formation, TFE, communication scientifique, article de recherche, journal de l’institution…