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Abstract :
[fr] Une première recherche exploratoire portant sur vingt travaux de fin d’études élaborés par de futurs instituteurs du primaire a révélé différents problèmes liés à la question des savoirs : plagiats, savoirs savants insuffisamment mobilisés, savoirs foisonnants exhibés mais non fonctionnalisés, derrière lesquels se cache le scripteur… Or, le TFE constitue à mon sens un témoin et un auxiliaire déterminants dans le complexe processus d’objectivation – subjectivation – création de savoirs (tant scientifiques qu’expérientiels) que l’enseignant en devenir est appelé à mettre en oeuvre. Une recherche-formation (qualitative, longitudinale, impliquée, interventionniste) a été conduite de 2003 à 2006 auprès d’une petite cohorte de futurs instituteurs du fondamental. La formation s’est organisée autour d’un même principe fédérateur : constituer à la haute école une communauté d’enseignants-chercheurs en devenir, ce qui implique bien entendu de prendre notamment en compte la problématique des savoirs. Dans cette contribution, sera envisagée plus spécifiquement la question des savoirs tels qu’ils se déclinent dans les journaux de formation tenus durant trois ans par sept étudiants et dans leurs TFE (version brouillonnante puis définitive) : nature des savoirs convoqués, rapport noué avec les savoirs, articulation des savoirs savants et expérientiels, gestion de la polyphonie discursive… L’analyse compréhensive qui a été menée révèle des types distincts de réflexivité, des façons différentes de s’inscrire (ou pas) comme auteurs de son texte.