Abstract :
[fr] Malgré la sensibilisation des obstétriciens à l’augmentation constante du nombre de césariennes ces dernières années, certains dogmes concernant l’utérus cicatriciel persistent encore dans nos pratiques et influencent les décisions du praticien. La peur d’une rupture de cicatrice utérine, complication obstétricale majeure, reste toujours présente à l’esprit. Quant à l’utérus bi-cicatriciel, ce dernier était considéré, jusqu’il y a peu dans notre pays, comme une contre indication totale et définitive à une tentative d’accouchement par voie basse. La littérature nous apprend pourtant que plusieurs études observationnelles ont montré que, sous certaines conditions, une tentative d’accouchement par voie basse après deux césariennes était le plus souvent couronnée de succès avec de très bons résultats en ce qui concerne la morbidité maternelle et fœtale. Même si pareille situation clinique n’est pas fréquente, le but de cet article est de sensibiliser les obstétriciens au manque d’arguments cliniques objectifs pour refuser un accouchement par voie basse chez une patiente ayant deux antécédents de césarienne, motivée et rentrant dans un cadre bien précis. Ce type d’accouchement doit bénéficier d’une surveillance optimale.
[en] Despite awareness of obstetricians to the constant increase in the number of caesarean sections in recent years, certain dogmas concerning uterine scar still persist in our practices and influence clinical decisions. Fear of a uterine scar rupture, a major obstetric complication, is always in mind. As for bi-uterine scar, it was considered, until recently in Belgium, as a total and definitive indication against an attempted vaginal delivery. However, several previous clinical studies clearly showed that, under certain conditions, vaginal birth after two caesarean was usually successful with very good results in terms of maternal and fetal morbidities. Even if such a clinical situation is not common, this article would sensitize obstetricians to the lack of objective clinical arguments to reject a vaginal delivery in a patient having a previous history of two caesarean sections. Such a patient must be motivated and coming within a specific framework. Moreover, this type of delivery should receive optimal monitoring.
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