Doctoral thesis (Dissertations and theses)
Caractérisation de toxines peptidiques par spectrométrie de masse à haute résolution
Quinton, Loïc
2006
 

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Thèse - Loïc Quinton 2006.pdf
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Keywords :
Spectrométrie de Masse; Toxinologie; Venins
Abstract :
[fr] De nombreux organismes vivants, procaryotes ou eucaryotes, sont capables d’élaborer des substances toxiques. En biologie animale, on appelle venins des poisons d’origine animale susceptibles d’être utilisés comme arme d’attaque ou de défense envers un animal d’une autre espèce ou envers l’homme. Ces venins, substances complexes formées par sécrétion dans des glandes spécialisées, sont dans la plupart des cas soit injectés, soit projetés sur un prédateur potentiel ou une proie en vue de la paralyser ou de la tuer. On peut en extraire des toxines (du grec toxicon : poison pour flèche), qui sont des molécules (chimiques ou biologiques) bien définies ayant un effet physiologique nocif plus ou moins spécifique, ainsi que d’autres composés. L’action d’un venin sur une proie doit être extrêmement rapide. Tout concourt en effet soit à une paralysie fulgurante, indispensable à la nutrition soit un effet dissuasif envers un agresseur. Les toxines agissent en général à très faible dose, et sont souvent des poisons très violents. Elles peuvent être classées selon leur mode d’action ou selon leur composition chimique mais d’autres classifications ont été proposées, notamment en fonction de l’animal qui les produit (cobratoxine de cobra par exemple). C’est aux chimistes du XIXème siècle et en particulier à Lucien Bonaparte, frère de Napoléon, que l’on doit les toutes premières études rationnelles sur les venins. Des précipitations successives à l’alcool et à l’éther lui permettent d’isoler une fraction d’un venin de vipère Vipera berus, qu’il appelle « vipérine ». Fin observateur, Lucien Bonaparte note que cette fraction possède des propriétés biologiques rappelant celles des ferments digestifs. En 1896, Calmette publie un petit volume présentant les techniques d’immunisation contre les venins de serpent. Cette brochure contribuera grandement au développement du traitement moderne des morsures de serpents : l’injection d’antivenins. Il faut ensuite attendre la fin des années 60 et l’application des techniques séparatives aux biomolécules pour que les questions posées par F. Fontana au XVIIIème siècle sur le mode d’action des venins et la nature de leur contenu, puissent trouver un début de réponse. Plus récemment encore, l’explosion de l’analyse protéomique et le développement de techniques de séparation et d’analyse toujours plus performantes et plus sensibles ont permis l’émergence d’une nouvelle discipline : la vénomique (étude du génome et du protéome des venins). En effet, les principaux composés des venins sont des protéines ou des peptides (plus de 90% du poids de venin séché), et c’est à ces composés que la plupart des propriétés toxiques et biologiques des venins sont dues. Aujourd’hui, les venins représentent, de par la grande variété de leurs constituants, une source très riche de composés biologiquement actifs. Il est maintenant établi que les toxines qu’ils contiennent ont des activités variées et représentent des cibles de choix pour la recherche médicale, pharmacologique et agronomique. Comprendre le mode d’action de ces toxines et en synthétiser des analogues passe par une détermination précise de leur structure chimique, de leur architecture et des éléments qui assurent leur spécificité avec la contrainte que la faible quantité de matériel souvent disponible rend l’ensemble des processus de séparation et de caractérisation délicats. Le développement récent de techniques de spectrométrie de masse particulièrement bien adaptées à l’étude de composés biologiques thermolabiles (electrospray, nano-electrospray ou MALDI) permet désormais de caractériser des produits naturels présents à l’état de trace, ce qui n’était pas envisageable par les techniques d’analyse biochimiques classiques. Cependant, si l’utilisation en synergie d’un ensemble de techniques (résonance magnétique nucléaire, spectrométrie de masse, dégradation d’Edman) permet de déterminer précisément la plupart des structures des toxines peptidiques - ou non peptidiques - extraites des venins, l’élucidation de certaines toxines originales (du point de vue de leur structure et de leur activité) reste épineuse. Le développement de méthodes d’analyse alternatives donnant accès à l’ensemble des toxines biologiquement actives est donc d’un grand intérêt. C’est dans ce contexte que se situe ce travail de thèse dont l’objectif était de mettre au point de nouvelles stratégies d’analyse de toxines par spectrométrie de masse à haute résolution, et plus particulièrement par FT-ICR (Résonance Cyclotronique Ionique à Transformée de Fourier).
Disciplines :
Chemistry
Author, co-author :
Quinton, Loïc  ;  Université de Liège > Département de chimie (sciences) > Chimie biologique
Language :
French
Title :
Caractérisation de toxines peptidiques par spectrométrie de masse à haute résolution
Defense date :
28 September 2006
Number of pages :
265
Institution :
Ecole Polytechnique, Palaiseau, France
Degree :
Doctorat es Science de l'Ecole Polytechnique
Promotor :
Chamot-Rooke, Julia
President :
Bolbach, Gérard
Jury member :
De Pauw, Edwin  ;  Université de Liège - ULiège > Département de chimie (sciences)
Escoubas, Pierre
Delepierre, Muriel
Schiltz, Odile
Funders :
Ecole Polytechnique
Available on ORBi :
since 17 October 2016

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