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Abstract :
[fr] Depuis l’émergence des réseaux sociaux et la généralisation des smartphones, le portrait photographique - plus singulièrement l’autoportrait rebaptisé « selfie » - est l’un des registres photographiques non professionnels les plus pratiqués en Occident. Dans le domaine de l’éducation aux médias ce succès engendre de vives critiques qui visent, tantôt le narcissisme d’une génération dont le portrait serait le symptôme absolu, tantôt les usages et détournements (harcèlement, bashing, etc.) auxquels ces images exposeraient le sujet photographié. A bien y regarder, ces critiques qui prétendent s’attaquer à un phénomène spécifique et récent, n’accordent pourtant qu’une place congrue à ce qui est propre à ces images : métadonnées, légendes formatées, fonction conversationnelle, dispositifs photographique nouveaux, temporalité de la mise en ligne, généralisati on du second degré et de la réflexivité, etc. Plutôt que de se joindre à la critique trop rapide de ces photographies, cette conférence tentera dès lors de dégager les fondements d’une autre approche du portrait numérique autoproduit, afin de réfléchir à ce que, aujourd’hui, ce type d’images peut nous dire de la photographie.