Observations sur le développement des ganglions crâniens chez Lampetra fluviatillis (L.)

Ce travail décrit la tête de 3 larves microcéphales de Lampetra fluviatillis choisies parmi les larves survivantes d’un élevage effectué sous l’action de la lumière du jour. Des anomalies dans les ganglions crâniens et le pharynx sont signalées.
Il est constaté que chaque fois qu’une poche pharyngienne ne touche pas l’épiderme, le ganglion épibranchial correspondant manque. Cette observation suggère l’intervention de la paroi pharyngienne dans l’induction des placodes épibranchiales. Cependant, l’étude du développement normal des branchies d’une part, d’une des larves en question d’autre part, suggère que l’action du mésoblaste doit être combinée à celle de l’entoblaste pour provoquer l’apparition des placodes de la série latérale.
L’absence du ganglion de l’ophtalmique profond coïncide avec l’absence ou le caractère anormal du segment prémandibulaire. Ce fait suggère l’intervention des somites dans la formation des ganglions crâniens. Les placodes dorsales apparaîtraient dans les espaces intermétamériques et seraient induites par le mésoblaste, comme dans le tronc, les ganglions se forment dans les espaces intermétamériques.
Il est suggéré que le maintien des segments préotiques chez beaucoup de Vertébrés inférieurs s’explique autant par leur intervention dans cette induction nerveuse que par le rappel phylogénétique qu’ils peuvent être.