Mise a jour du catalogue des Pamphiliidiae observés en Belgique et dans les régions limitrophes (Hyménoptères : Symphytes)

Trente-deux espèces de Pamphiliidae (9 Cephalciinae et 23 Pamphillinae) ont été identifiées en Belgique. Cephalcia lariciphila (Wachtl, 1898) et Neurotoma mandibularis (Zaddach & Brischke, 1865) y figurent pour la première fois. La découverte de Caenolyda reticulata (Linné, 1758) au Grand-Duché de Luxembourg, en 1985, constitue la première citation de cette très rare espèce dans le Benelux. -- Ces espèces, ainsi que 8 autres dont la présence en Belgique est probable, ont reçu un numéro de code, conforme aux recommandations de la "Cartographie des Invertébrés européens" (E.I.S.-C.I.E.-E.E.W.). -- Les cartes 2085 à 2116 montrent la répartition spatiale de toute les données accumulées en Belgique entre 1832 et 1986. Chacune fait l'objet d'un bref commentaire, précédé d'un rappel des citations déjà publiées. -- En s'appuyant sur trois paramètres de fréquence (nombre de carrés U.T.M. occupés, nombre d'occurrences et nombre d'individus capturés) et en distinguant, pour chacun d'eux, entre l'information réunie entre 1832 et 1949 d'une part, et de 1950 à 1986 d'autre part, le peuplement de la Belgique se caractérise de la manière suivante. -- 1.- Quelle soit l'époque, les Pamphiliinae représentent plus de 60% des relevés. Leur prédominance sur les Cephalciinae tient uniquement à leur plus grande diversité spécifique et non pas à la position prépondérante de l'un ou de l'autre de ses membres. -- 2.- Malgré le doublement des informations depuis 1950, les espèces de Pamphiliidae restent peu représentées dans les collections. 21 espèces (65,6%) ont été retrouvées dans moins de 16 carrés et peuvent donc être qualifiées de rares, au sens de l'Atlas provisoire des Insectes de Belgique. Parmi elles, 13 (18,8%) sont même très rares (7 occupant de 2 à 4 carrés) ou exceptionnelles (6 trouvées seulement dans un carré). L'espèce la plus fréquente de Belgique (Pamphilius sylvaticus L.) a été notée dans 65 carrés seulement. Cette rareté généralisée dépend sans doute de la faible fécondité des femelles, mais elle semble encore accentuée dans les collections par le comportement et le rythme d'activité des adultes, qui rendent leur récolte difficile. -- 3.- Des changements importants se sont manifestés parmi les Cephalciinae. L'absence d'informations récentes dans la région campinoise ne parmet pas de préciser si, comme le suggère l'évolution chronologique des trois paramètres, les populations d'Acantholyda sont réellement moins prospères aujourd'hui qu'elles ne l'étaient jusqu'en 1949. -- La période d'activité des adultes recouvre l'entièreté du printemps et les deux premiers tiers de l'été. Cependant, c'est à la fin du mois de mai que l'on compte le plus d'espèces (22) simultanément actives. En Belgique, les Pamphiliidae se présentent donc comme une famille de Symphytes franchement printanière.