Reproduction photographique; proust; culture visuelle du XIXe siècle
Abstract :
[fr] Objets ambigus, hybrides entre la photographie et la peinture, accomplissant une tâche traditionnellement
dévolue à la gravure, les reproductions photographiques de tableaux ont reçu, au XIXe siècle, un accueil
témoignant d’une double tension entre art, document et industrie. Elles se sont trouvées au coeur de
discours littéraires, critiques ou journalistiques qui tentaient de jauger leurs caractéristiques et leurs usages
afin de déterminer non seulement leur valeur artistique et documentaire, mais aussi leur valeur sociale
et commerciale. La réception de ces images nous renseigne sur la façon dont ont été accueillies ce qui
nous apparaît aujourd’hui comme les prémices de l’industrie culturelle, ainsi que sur l’instauration des
règles qui se sont établies pour régir la tarification, la circulation et la consommation des reproductions
de tableaux, objets culturels et industriels affectés par des critères de valorisation différents de ceux
appliqués aux oeuvres originales. C’est la logique et l’histoire de cette hiérarchie des reproductions de
tableaux qu’il s’agit d’aborder en interrogeant le « degré d’art en plus » dont bénéficiait la gravure par
rapport à la photographie, selon propos prêtés à la grand-mère du narrateur d’À la recherche du temps
perdu de Proust.
Disciplines :
Literature Art & art history
Author, co-author :
Wicky, Erika ; Université de Liège > Département des Arts et Sciences de la communication > Histoire et théories des arts audiovisuels
Language :
French
Title :
Les « degrés d’art » de la reproduction de tableaux : Proust et les prémices de l’industrie culturelle
Publication date :
01 March 2014
Journal title :
Image and Narrative: Online Magazine of the Visual Narrative