Abstract :
[fr] L’épicondylite latérale est plus communément appelée tennis elbow suite à sa fréquence élevée d’apparition chez les joueurs de tennis – lors du mouvement de revers, principalement. Cette pathologie du membre supérieur, fréquente chez les sportifs, touche particulièrement la région épicondylienne radiale, zone d’insertion commune des muscles extenseurs. L’épicondylite latérale est 7 à 20 fois plus répandue que l’épicondylite médiale souvent nommée golfer’s elbow.
L’âge est un facteur de risque important, la prévalence est la plus élevée chez les individus âgés entre 35 et 55 ans. Un autre élément prédisposant est la répétition d’un mouvement pendant plus de 2 à 4 heures par jour. Certains sports ont une plus grande incidence sur l’épicondylite que d’autres. Le tennis, le windsurf, l’escalade, le lancer du javelot ou les sports en chaises roulantes sont des activités à haut risque concernant les tendinopathies du coude. Le milieu professionnel joue aussi son rôle délétère envers les muscles épicondyliens. Le travail à la chaine sur des machines, obligeant des mouvements de flexion-extension répétés du coude, de la main et des doigts, peut rapidement être responsable d’épicondylites. De même, la position de travail, le matériel inadapté, le port d’outils trop lourds, le cumul de gestes à risque et, globalement, la mauvaise ergonomie du poste de travail constituent des facteurs déclenchant des tendinopathies du coude. Les épicondylites peuvent être aussi provoquées par des gestes quotidiens : le ménage, le bricolage, la traction de « caddy » au supermarché, l’excès d’activité sur ordinateur par exemple.
Malgré une importante diversité des traitements conservateurs – repos, glace, orthèse, anti-inflammatoire non-stéroïdien en phase aigüe, ultrasons, stimulation électrique, massage transverse profond, étirement et onde de chocs –, les symptômes persistent ou des rechutes après un retour à l’activité incriminée sont souvent observées. De nouvelles thérapeutiques, par injection de plasma riche en plaquettes ou acide hyaluronique par exemple, sont également développées pour traiter les tendinopathies rebelles. Au final, si le traitement conservateur n’est plus efficace, la chirurgie sera envisagée.