Shloka; anaphorique sa/ta/tat; Bhartrhari; Bhavya; Dharmakîrti; Kumârila; génitifs tasya/teshâm; pprédicat ou négation avant sa/ta
Abstract :
[fr] Examen des positions dans la strophe nommée śloka (soit 4 hémistiches de 8 syllabes chacune)de quelques formes du pronom sa/ta-. Le śloka est usuel chez les plus éminents représentants de la philosophie indienne, tant brahmanique (par ex. chez Bhartṛhari et Kumārila) que bouddhique (par ex.chez Bhavya et Dharmakīrti). A partir d’un échantillon de 128 śl choisis chez ces 4 auteurs, on examine la position de l’anaphorique dans les hémistiches 1-2-3-4 afin de repérer des divergences dans la rédaction des śl. Selon les auteurs et les écoles philosophiques. Dans un skt par ailleurs fort uniforme quel que soit l’écrivain, on relève quelques faits récurrents . Ainsi
-sa/ta- se place en fin de son hémistiche (2 ou4) s’il est précédé d’une subordonnée ouverte par yad ou yadi par ex (p.251)
-un prédicat ou la négation passent avant sa/ta qui devrait, de par sa nature même, ouvrir la phrase (ex.129)
-parfois sa-ta- est quasi-absent d’une file de śloka’s, puis ses formes s’entassent dans quelques suivants
La forme neutre tat mérite aussi quelqu’attention
-parfois cette forme cède la place au corrélatif correspondant à celui de la protase
-parfois, elle ouvre un 4e pada qui constitue une très courte phrase indépendante
-dans l’ extrait du Pv, elle n’est jamais placée en tête du 3e pada
-tat semble plus utilisé par les bouddhistes que par leurs adversaires du côté brahmanique
A propos des génitifs pluriels de sa/ta-, soit tasya et teṣām, disons que
-le premier tantôt suit, tantôt précède le mot dont il dépend
-les écrivains des deux camps ne différent pas sensiblement les uns des autres quant à la place assignée en général ou par exception à l’anaphorique.