Expert report (Reports)
“Up To Date” Use of psychoactive substances in adults: Prevention and Treatment by general practitioners and Occupational physicians; DATa retriEval
Vanmeerbeek, Marc; Remmen, Roy; Godderis, Lode et al.
2015
 

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Keywords :
General practitionners; Occupational physicians; Substance abuse; Attitudes of health personnel; Motivation; I-Change Model; Médecins généralistes; Médecins du travail; Abus de substances; Attitude du personnel soignant
Abstract :
[fr] 1 Contexte En 2013, 6% de la population belge âgée de 15 ans ou plus avait une consommation excessive d’alcool. La notion de consommation excessive se réfère aux normes de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), qui admet comme raisonnable une consommation de deux unités d’alcool par jour pour une femme, et de trois unités pour un homme. Le chiffre de consommation excessive monte à 13% si on considère la consommation hebdomadaire, pour laquelle l’OMS considère que plus de 14 unités d’alcool pour une femme, et plus de 21 unités pour un homme sont nocives pour la santé. Si l’on se réfère à la consommation problématique découlant des réponses au questionnaire CAGE, un instrument de dépistage de l’abus chronique d’alcool, ce sont 10,5% de la population qui sont concernés (14,6% des hommes et 6,3% des femmes) . De plus, 15% des personnes interrogées avaient déjà consommé du cannabis et 5% une autre drogue illégale. Environ 15% de la population avaient consommé des substances psychoactives au cours des deux semaines précédant l’enquête : hypnotiques (9%), tranquillisants (7%) et antidépresseurs (6%) ; les femmes consommaient plus que les hommes (20% contre 10%). Dans le monde du travail, les données internationales rapportent une utilisation fréquente de substances psychoactives liée au contexte de travail, entrainant une majoration du risque d’accident et une perte de productivité. En Belgique, 15% des travailleurs boivent trop, par rapport aux normes de l’OMS. Les données manquent cependant pour les autres substances, mais le taux de consommation dans la population générale est probablement extrapolable à la population au travail. Parmi l’offre diversifiée de soins ambulatoires, les médecins généralistes (MG) apparaissent comme des acteurs importants tant pour la détection que pour la prise en charge des problèmes en raison de leur place de première ligne dans le système de santé. De façon similaire, on attend des médecins du travail (MT) un rôle de promoteurs de la santé et de la sécurité sur les lieux de travail, y compris en ce qui concerne les usages problématiques de substances (Convention Collective de Travail n° 100). Les données manquent quant à l’attitude, le comportement, ou les connaissances par rapport aux usages problématiques par ces deux acteurs. Peu de choses sont connues quant à leurs ressources et leurs stratégies pour gérer ces problèmes, de même que concernant leur intérêt ou leurs attitudes en ce domaine. 1.1 Objectifs Le consortium UP TO DATE a cherché à donner la parole à ces médecins pour comprendre leur point de vue sur la question. De plus, les autres professionnels du domaine ont été interrogés pour savoir s’ils considéraient les MG et les MT comme des partenaires utiles et fiables. Cette étude a porté sur l’ensemble du territoire, dans les deux communautés linguistiques principales du pays. L’objectif de cette recherche était de savoir : 1) quelles est la demande de soins en première ligne ? 2) quelle est l’étendue de l’investissement des MG et des MT dans le domaine des abus de substances ? 3) quelles ressources utilisent-ils pour fournir une réponse appropriée à tous les types de demandes auxquelles ils sont confrontés ? Le consortium de recherche a utilisé tant des méthodes qualitatives que quantitatives pour atteindre ses objectifs. 1.2 Précisions Les enquêtes dans les deux professions, MG et MT, ont toujours considéré la prise en charge de la population adulte, dans les limites d’âge de la population active, soit de 18 à 65 ans. De cette façon, les enquêtes dans les deux professions médicales ont pu être conduites de façon symétrique. Les substances considérées étaient l’alcool, les hypnotiques, les tranquillisants et les drogues illégales. Parmi ces dernières, il est rapidement apparu que le cannabis devait faire l’objet d’un traitement différencié. La notion d’« usage problématique » fait référence à la définition donnée par la Public Health Association de Colombie britannique, dans laquelle l’usage des substances se situe sur un continuum (figure 1). De façon plus concrète, les définitions suivantes sont d’application dans ce document: • Dans la population générale, une consommation est problématique lorsqu’elle dépasse les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) : en moyenne, moins de 14 unités/semaine pour une femme et moins de 21 unités/semaine pour un homme, pas de binge drinking; deux jours ou plus sans alcool/semaine ; • Pour les hypnotiques et les tranquillisants, une consommation est problématique lorsqu’elle n’a pas été prescrite par un médecin, ou lorsqu’elle est consommée à une dose supérieure à la dose prescrite ; • Enfin, le mésusage des drogues illégales a été considéré tel lorsqu’une demande d’aide est formulée par le patient/travailleur, ou par son entourage, par un médecin ou par décision de justice. 1.3 Méthodes Le travail a été divisé en sept volets. 1.3.1 Revue de littérature Une revue systématique a été faite sur les recommandations internationales à propos du dépistage et de l’intervention, pour les MG et les MT. Les modèles de référence et de collaboration ont également été recherchés, entre MG et MT d’une part, entre ces praticiens et les centres spécialisés d’autre part. 1.3.2 Caractéristiques de la population consultant en médecine générale et présentant un abus de substances. Des données sur l’usage problématique de substances et sur le statut d’emploi des personnes identifiées ont été recueillies en collaboration avec les MG du réseau des médecins vigies, coordonné par l’Institut scientifique de Santé publique (ISP). 1.3.3 Attitudes et expériences des MG (volet 3) et des MT (volet 4) en matière de détection, d’approche et de gestion des abus de substances Ces deux volets de l’étude, construits de façon symétrique dans les deux professions, avaient pour but de décrire les attitudes et les expériences des médecins de terrain, dans différents contextes de travail. 1.3.3.1 Étude qualitative L’étude qualitative a servi d’approche exploratoire. Elle a cherché à comprendre en profondeur le point de vue des médecins, qu’ils prennent ou non en charge des patients qui ont un usage problématique de substances. Afin d’obtenir une vue complète et précise de leurs points de vue, le modèle intégré de changement de Hein De Vries (I-Change Model) a été utilisé pour construire le guide d’entretien et réaliser l’analyse thématique des transcriptions d’entretiens. 1.3.3.2 Étude quantitative Un questionnaire a été diffusé auprès d’un échantillon représentatif des MG et des MT afin de trianguler les résultats de l’analyse qualitative et identifier des profils particuliers de médecins. Le même modèle théorique a été conservé pour des raisons de cohérence entre les parties qualitative et quantitative de l’étude. 1.3.4 Vue en miroir Différents professionnels impliqués eux aussi dans la gestion des abus de substances ont été interrogés sur leur collaboration (existante ou souhaitée) avec les MG et les MT. Les propositions d’amélioration ont été recueillies par la méthode des groupes nominaux, organisés à cet effet de façon monodisciplinaire. Les professions interrogées appartenaient au monde des soins (psychiatres, psychologues, travailleurs sociaux), au monde du travail (représentants des employeurs, syndicalistes, conseillers en prévention internes et externes) ou au monde de la justice (services judiciaires et de protection de la jeunesse). 1.3.5 Comparaison internationale Ce volet a tenté de retrouver dans la littérature scientifique publiée des expériences ayant fait leurs preuves à l’étranger quant à une amélioration de l’implication des MG et des MT dans la gestion des abus de substances. 1.3.6 Valorisation Afin de diffuser les résultats des volets précédents auprès des médecins de terrain et des décideurs, et de confronter ces résultats à leurs expériences pratiques, des rencontres locales ont été organisées par les chercheurs en suivant la méthode LSI (Large Scale Intervention). Une rencontre finale a été organisée à Bruxelles le 23 janvier 2015 au SPF Emploi, Travail et Concertation sociale pour l’ensemble des acteurs et des décideurs.
Disciplines :
Human health sciences: Multidisciplinary, general & others
Author, co-author :
Vanmeerbeek, Marc  ;  Université de Liège > Département des sciences cliniques > Médecine générale
Remmen, Roy;  Universiteit Antwerpen - UA > Huisartsgeneeskunde
Godderis, Lode;  Katholieke Universiteit Leuven - KUL > Environment and Health
Van Casteren, Viviane;  Institut Scientifique de la Santé publique = Wetenschappelijk Instituut Volksgezondheid (Belgique) - ISP = WIV
Lambrechts, Marie-Claire;  Vereniging voor Alcohol en andere Drugproblemen
Mairiaux, Philippe  ;  Université de Liège > Département des sciences de la santé publique > Santé au travail et éducation pour la santé (STES)
Lemaître, André  ;  Université de Liège > Institut des sciences humaines et sociales > Criminologie
ANSSEAU, Marc ;  Centre Hospitalier Universitaire de Liège - CHU > Psychiatrie et psychologie médicale
Peremans, Lieve;  Universiteit Antwerpen - UA > Huisartsgeneeskunde
Dom, Geert;  Universiteit Antwerpen - UA > Volwassenenpsychiatrie
Ketterer, Frédéric ;  Université de Liège > Département des sciences cliniques > Médecine générale
Pirenne, Danièle;  Université de Liège - ULiège > Département des sciences de la santé publique > Santé au travail et éducation pour la santé (STES)
Demaret, Isabelle ;  Université de Liège > Institut des sciences humaines et sociales > Criminologie
Boffin, Nicole;  Institut Scientifique de la Santé publique = Wetenschappelijk Instituut Volksgezondheid (Belgique) - ISP = WIV
Antoine, Jérôme;  Institut Scientifique de la Santé publique = Wetenschappelijk Instituut Volksgezondheid (Belgique) - ISP = WIV
Van Royen, Kathleen;  Universiteit Antwerpen - UA > Huisartsgeneeskunde
Symons, Linda;  Universiteit Antwerpen - UA > Huisartsgeneeskunde
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Language :
French
Title :
“Up To Date” Use of psychoactive substances in adults: Prevention and Treatment by general practitioners and Occupational physicians; DATa retriEval
Publication date :
September 2015
Publisher :
Belspo, Bruxelles, Belgium
Report number :
DR/00/60
Number of pages :
58 (FR) 61 (NL)
Commissioned by :
Belspo ; SPF Santé publique ; SPF Emploi
Name of the research project :
Up To Date
Funders :
BELSPO - Politique scientifique fédérale [BE]
SPF Emploi - Service Public Fédéral Emploi, Travail et Concertation sociale [BE]
SPF Santé - Service Public Fédéral Santé publique. Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement [BE]
Available on ORBi :
since 10 October 2015

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