cinq intrdits; ivresse des moines; Abhidharmakosha; Buddha et l'alcoolisme; moines de Vaishalî; alcool comme tonique; arack; meraya; dieux non-buveurs
Abstract :
[fr] Le code moral du bouddhisme a la forme des cinq « interdits », c’est-à-dire le meurtre, le vol, le mensonge et l’ivresse. Or cette dernière n’a pas la stabilité des précédents. Parfois on ajoute à la liste d’autres interdits et l’ivresse disparaît.
L’alcoolisme est condamné, mais on se demande (par ex. dans l’Abhidharmakośa de Vasubandhu) si c’est parce qu’il viole une loi de nature ou un précepte du Buddha.
Le canon bouddhique fait état de moines (par ex.Sāgata) qui s’enivrent, et ce du vivant même du Buddha. Celui-ci se montre toutefois compréhensif, tout en recommandant aux Bhikṣu’s d’éviter l’ivrognerie en raison de ses conséquences fâcheuses : dépenses excessives, querelles, indécence.
Il souligne aussi que son disciple laîc, Sarakāni, bien qu’adonné à la boisson, se sauvera grâce à sa foi dans le message du maître.
La communauté des moines bouddhistes de Vaiśalī buvait de l’arack (meraya) comme « des sangsues » (jalogi), alors que les renonçants d’autres confessions s’en abstenaient. Les dieux aussi sont abstentionistes (veramaņī) du fait de leur perfection.
Plus intéressant que les facéties de moines ivres décrites dans les Jātaka’s est un passage de l’Abhidharmakośa où l’alcool est vu comme un tonique, même si certains le dénigrent car il affaiblit la mémoire, active les mauvaises pensées et vous vaut une renaissance en enfer.