[fr] Dans les Brāhmaņa’s, l’enfant ne joue qu’un rôle occasionnel. Ceux qui participent au sacrifice se tiennent dans la position de l’embryon (garbha) lors du rite introductif, car celui-ci fait d’eux des « deux-fois nés ». Il arrive aussi que certains récits présentent un jeune garçon encore puceau (kumāra) comme donnant une leçon à un adulte grâce à son savoir.
Un récit célèbre narré dans l’Aitareya-brāhmaņa met en scène Śunaḥśepa vendu par son père au prince Rohita, pour remplacer ce dernier comme victime sacrificielle, et sauvé de l’immolation par les dieux.
Quelques autres histoires au déroulement insolite concernent des enfants ressuscités ou sauvés de la mort grâce à leur confiance dans le rite ou les dieux. Ainsi le fils de Gaurīviti et d’Asita déchiquté par les démons et retrouvant la vie à l’aide d’un hymne liturgique. Quant au vieillard Cyavana, il redevient jeune grâce au bain de jouvence que lui prescrivent les Aśvin’s. Enfin certains dieux présentent des traits enfantins, ainsi le dieu du feu Agni et celui de la nature sauvage, Rudra, lesquels sont plus libres et moins obsédés par leur pureté de caste que leurs parents.