[fr] Paradoxalement le bouddhisme recommande à ses moines de ne pas attacher d’importance à ce qui échappe aux sens : les dieux, le ciel et l’enfer, l’âme et son avenir transmigratoire, mais sa littérature est remplie de considérations sur ces sujets. Avec le brahmanisme , le bouddhisme partage le notion de ciel ou, mieux, de cieux dont les moins désincarnés sont régulièrement représentés.
Quand le bouddhisme a cessé d’être une religion de moines exclusivement, quand il s’est appellé « Grand Véhicule » (Mahāyāna) et s’est adressé aussi aux laics,, ceux-ci ont prié le Buddha ou ses saints moines (bodhisattva) comme des divinités, pour obtenir leurs faveurs. Ce sont ces derniers qui sont représentés dans des bas-reliefs et peintures devenus très populaires. D’un de ces paradis nommés « Terres pures », on a donné quatre reproductions, et on a commenté plus en détails un taṅgka tibétain montrant le bodhisattva Amitābha ( « Lumière infinie ») trônant dans son paradis « Heureuse Terre » (Sukhavatī) au milieu de ses collègues qui ne sont que des répliques de lui-même et accueillant les humains échappant à la transmigration.