Ancient Greek world; Greek religion; Polytheism; Divine, Deities, Gods, Goddesses; Cult-epithets; Database; Monde grec antique; Religion grecque; Polythéisme; Divin, Divinités, Dieux, Déesses; Épiclèses; Base de données
Abstract :
[fr] Quiconque est un peu familier avec les textes grecs antiques peut aisément prendre la mesure de la richesse, en nombre et en diversité, des épiclèses (épithètes cultuelles) que les anciens Grecs ont attribuées à leurs divinités. Cette importance, tant quantitative que qualitative, fait de ces dénominations un vecteur extrêmement pertinent pour l'étude du polythéisme hellénique, en même temps qu'elle constitue un défi analytique de premier ordre. Compte tenu de cette abondance, de la masse documentaire mise à contribution (surtout si l'on envisage le monde grec antique dans son ensemble), mais aussi de la complexité des relations entre les différentes composantes de la « société des dieux » des anciens Grecs, une telle étude peut tirer grand profit du recours à des outils de traitement quantitatif des données. Ce constat est à l'origine de la création, il y a une dizaine d'années, de la Banque de Données des Epiclèses Grecques (BDEG), dans le cadre du LAHM (ex-Crescam, UMR 6566 CReAAH) de l'Université Rennes 2 (https://epiclesesgrecques.univ-rennes1.fr/accueil.php). Le projet est toujours en cours de développement et constitue de ce fait une étude de cas potentiellement intéressante dans le cadre d'une réflexion sur les Humanités numériques dans le champ de l'Antiquité. En effet, la confrontation avec la réalité des données documentaires (en l'occurrence principalement littéraires et épigraphiques), les progrès dans la réflexion sur le traitement quantitatif et les évolutions des outils numériques ont rendu nécessaire l'évolution de la BDEG depuis sa création. On s'attachera donc à présenter certains pans de cette évolution – passés, en cours et à venir – en insistant sur les problèmes méthodologiques qu'ils posent du point de vue des Humanités numériques.