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Abstract :
[fr] Actinobacillus pleuropneumoniae, l’agent étiologique de la pleuropneumonie porcine, produit des toxines dites « RTX » (ApxIA, -IIA, -IIIA et -IVA) reconnues comme facteurs de virulence majeurs. Les cibles moléculaires de la liaison de ces toxines sur les cellules porcines n’ont pas été identifiées. Toutefois, il a été démontré que la virulence d’Aggregatibacter actinomycetemcomitans, de Mannheimia haemolytica et de souches pathogènes d’Escherichia coli est associée à l’interaction de leur toxine RTX respective (LtxA, LktA et HlyA) avec le récepteur β2-intégrine CD11a(αL)/CD18(β2) (LFA-1) des leucocytes. Le résultat de cette liaison est une nécrose cellulaire libérant des cytokines et des agents chimiotactiques qui exacerbent l’inflammation et créent un afflux supplémentaire de leucocytes, ce qui génère un cercle vicieux dont on pense qu’il constitue le processus central de la pathogenèse. Comme les toxines Apx sont, moléculairement parlant, très similaires aux toxines précitées, et en raison du fait que les lésions tissulaires qu’elles induisent ressemblent aux lésions causées par les bactéries précitées, nous avons émis l’hypothèse que la pathogenèse de la pleuropneumonie à A. pleuropneumoniae pourrait également dépendre de l’interaction des toxines Apx avec le récepteur LFA-1 porcin (PoLFA-1). Dans ce contexte, nous avons transfecté la lignée lymphoïde humaine K562, réputée ne pas exprimer de β2-intégrines et totalement insensible à la toxine ApxIIIA, avec des plasmides codant les sous-unités PoCD11a et PoCD18. En procédant de la sorte, nous sommes parvenus à rendre cette lignée dûment sensible à la toxine ApxIIIA et en avons conclu que le PoLFA-1 est bien le récepteur enrôlé dans l’interaction cytopathogène.