[fr] Loin d’être le résultat de facteurs externes, la contestation du régime démocratique semble être avant tout le résultat d’une critique inhérente au système. Différents indicateurs mesurables viennent étayer ce que certains auteurs qualifient de « syndrome de fatigue démocratique » ou encore de « corruption du régime constitutionnel pluraliste », tels que l’augmentation de l’abstentionnisme durant les périodes électorales, une volatilité et une instabilité croissante de l’électorat et une baisse des adhésions aux organisations collectives.
Fait tout aussi significatif, il semblerait que les jeunes démocraties dans les pays de l’ex-Union soviétique, d’Asie ou d’Amérique latine n’échappent pas non plus à ces phénomènes.
Cette situation illustre-t-elle une perte de légitimité démocratique, une crise démocratique ou ne correspond-elle pas plutôt à une volonté citoyenne de transformer nos démocraties en élargissant et en approfondissant certaines de ses dynamiques et procédures qui lui sont propres ? Pour répondre à cette question, nous proposons de nous concentrer sur trois éléments distincts, mais étroitement liés au sein de nos démocraties européennes au XXIe siècle : le lien représentant/représenté (la représentation), la reconnaissance des libertés
individuelles vis-à-vis de l’organisation collective de la société (les citoyens) et l’action du pouvoir étatique (l’État).
Disciplines :
Political science, public administration & international relations
Author, co-author :
Debras, François ; Université de Liège > Département de science politique > Département de science politique
Language :
French
Title :
Le monopole de la légitimité démocratique
Publication date :
August 2015
Journal title :
Revue de la Faculté de Droit de l'Université de Liège