Matière organique et dynamique du phosphore dans les systèmes sol-plante

Depuis plusieurs années, la problématique du phosphore revient sur le devant de la scène, notamment à cause du rôle qu’il joue sur l’eutrophisation des eaux de surface. C’est aussi et surtout un élément essentiel pour les cultures dont les ressources minérales sont limitées. Les matières organiques sont donc une ressource en phosphore précieuse qu’il est primordial de valoriser au mieux. Cependant, toutes les matières organiques ne sont pas égales face aux engrais minéraux, que ce soit vis-à-vis de la réponse immédiate ou à plus long terme. Certaines matières organiques présentent des vitesses de libération du phosphore comparables à celles des engrais organiques. Cependant, les effets doivent également être examinés sur la durée afin d’envisager la possibilité d’une augmentation de la fertilisation phosphatée de nos sols à l’aide des matières organiques, dont les effluents d’origine non agricoles.
Il est également important de comprendre les formes sous lesquelles le phosphore va se fixer dans le sol. Le phosphore organique peut présenter des teneurs fortement variables en fonction des types de sol et de l’occupation. Il s’agit d’un compartiment à ne pas négliger dans la caractérisation d’un sol.
Différentes recherches et expérimentations ont été réalisées au sein du Service sur la caractérisation et la dynamique du phosphore dans les sols, notamment dans l’objectif de mieux gérer les apports organiques dans les sols. Les questions relatives au phosphore sont en effet importantes dans un objectif de gestion durable des matières organiques et des sols.