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Abstract :
[fr] Depuis plusieurs années, l’approche par compétences est prescrite dans le monde scolaire.
En Belgique francophone, plus précisément, l’article 8 du Décret Missions (1997) indique
que les enseignants sont tenus d’envisager les apprentissages dans la perspective de
l’acquisition de compétences. En classe, ils doivent donc adapter leurs pratiques en
proposant, entre autres, des tâches complexes à leurs élèves. Cependant, ces derniers
recontrent énormément de difficultés pour les résoudre (Carette, 2007).
L’objectif principal de ce mémoire est de répondre aux exigences de cette approche
décrétale plutôt que d’y renoncer. Le présent travail de recherche s’inscrit donc dans l’ère
de l’égalité des acquis. Il s’agit, en effet, de réfléchir à des démarches de régulation justes
et efficaces pour permettre à tous les enfants de résoudre des tâches complexes et ainsi de
développer des compétences.
Dans cette perspective, un dispositif d’enseignement/apprentissage pour favoriser la
résolution de tâches complexes en mathématiques a été construit et testé en collaboration
active avec une enseignante de sixième primaire. Le présent travail allie donc les
préoccupations de la recherche en Sciences de l’Éducation et les sensibilités des acteurs de
terrain. De manière plus précise, le dispositif prévoit des séquences visant (a) à favoriser
les régulations interactives engageant d’une part, le maitre et l’/les élève(s) et d’autre part,
les élèves entre eux et (b) à instaurer, en classe, une norme sociomathématique relative à la
démarche à adopter face aux tâches complexes. L’efficacité de ces séquences sera
envisagée en fonction des progrès cognitifs et métacognitifs réalisés par les élèves.
L’intérêt du présent travail n’est pas d’identifier « la » méthode efficace pour
l’enseignement/apprentissage des tâches complexes en mathématiques, mais de chercher
des pistes d’actions intéressantes pour aider les enseignants à y faire face. Cette
préoccupation est importante dans ce monde où la valorisation du principe de « dévolution
didactique du problème » (Mottier Lopez, 2012, p. 84) est souvent perçue comme
synonyme d’inactivité de l’enseignant.