Université; Recherche fondamentale; Innovation scientifique; University; Fundamental research; Scientific innovations
Abstract :
[fr] Le débat sur l'implication de l'Université dans l'activité économique de sa région ne date pas d'hier. Cette implication a même aujourd'hui acquis droit de cité en raison de plusieurs facteurs, positifs et négatifs.
Toutefois, aujourd'hui, ce volet de l'activité universitaire a pris une telle prépondérance que d'aucuns commencent à s'interroger sur l'ampleur du phénomène et à se demander si un rééquilibrage ne s'avère pas indispensable...
Par ses recherches fondamentales, l'université apporte un renouveau d'idées, de concepts et de méthodes.
Pour autant qu'un mécanisme prévoie un juste retour de moyens aux concepteurs et qu'un processus de conversion des avancées fondamentales et de développement vers l'application soit mis en place, le chercheur universitaire devrait se consacrer très largement à sa recherche de base. Un financement public suffisant permettrait cette focalisation et, partant, une meilleure efficacité. A défaut, le chercheur consacre une partie croissante de son temps à des développements d'applications qui le distraient de sa mission première et celle-ci en pâtit, concourant ainsi à ralentir le processus général d'innovation.
Certes, il faut sortir le chercheur fondamentaliste de sa bulle (ou "tour d'ivoire") et il importe qu'il comprenne l'ensemble des rouages auxquels conduit son travail, mais il doit se focaliser sur l'amont plus que sur l'aval, sans quoi on verra se tarir la source de l'innovation (dont chacun s'accorde à dire qu'elle est génératrice de progrès). Certains ont une vocation plus appliquée et conviennent mieux pour les processus inventifs. Il est rare qu'une réelle sélection en vue de chacun de ces rôles soit assurée. Et, en général, la pénurie de moyens entraîne une usurpation des rôles.
Quelles peuvent être aujourd'hui les perspectives pour un repositionnement plus performant ?