Abstract :
[en] SUMMARY : Type 1 diabetes is characterized by the autoimmune-
mediated destruction of the insulin-producing beta cells of the pancreatic islets of Langerhans. Several cells are potentially implicated in the selective destruction of beta cells, including the beta cells themselves, and T-lymphocytes and B- lymphocytes that are working as antigen-presenting cells. Both types of lymphocytes play also a role in the progressive loss of graft function after islet transplantation. Therefore, immunotherapy
may represent a great opportunity to prevent, treat or even cure type 1 diabetes, and the input of monoclonal antibodies
(mAb) appears crucial in such a strategy. The concept has first been validated in various animal models, especially the classical one of the NOD mouse. During recent years, promising
results of a few clinical trials have been published with the administration of anti-CD3 mAbs targeting T lymphocytes at the time of diagnosis of type 1 diabetes. Results showed a more sustained residual insulin secretion during the following months associated with a reduction in insulin needs. Interesting results may also be expected from the use of anti-CD20 mAbs targeting B lymphocytes. Finally, when considering immunosuppressive
therapies after beta-cell transplantation, mAbs, especially those blocking interleukin-2, are already used in clinical practice, but new trials are expected with mAbs targeting
T or B lymphocytes. Thus, mAbs might be efficacious in a near future in the prevention (when administered early in the natural course of the disease, in high risk patients) and the treatment of type 1 diabetes, and therefore could avoid, or at least minimize, the constraints of intensive subcutaneous insulin therapy.
[fr] RÉSUMÉ : Le diabète de type 1 est caractérisé par une destruction
ciblée des cellules bêta du pancréas suite à une atteinte auto-immune. Plusieurs lignées cellulaires sont impliquées dans cette destruction élective dont les cellules bêta elles-mêmes, les lymphocytes T et les lymphocytes B, cellules présentatrices d’antigènes. Ces lymphocytes jouent également un rôle essentiel
dans le processus de rejet et de destruction des cellules bêta après transplantation. Au vu de ces éléments, l’immunothérapie
représente sans doute une opportunité exceptionnelle pour prévenir, traiter ou encore guérir le diabète de type 1 et l’apport
des anticorps (Ac) monoclonaux apparaît essentiel dans ce type de stratégie. Le concept a d’abord été validé dans divers modèles animaux dont celui classique de la souris NOD. Au cours des dernières années, les résultats prometteurs de quelques
essais cliniques ont été publiés avec le recours à des Ac monoclonaux anti-CD3, ciblant les lymphocytes T, administrés au moment du diagnostic du diabète de type 1. Les résultats démontrent une meilleure persistance de l’insulinosécrétion résiduelle dans les mois suivant le traitement, conduisant à un moindre besoin en insuline exogène. Des résultats intéressants semblent aussi pouvoir être attendus de l’utilisation des Ac anti-CD20 ciblant les lymphocytes B. Enfin, dans le cadre du traitement immunosuppresseur après greffe de cellules bêta, les Ac monoclonaux, notamment ceux bloquant l’interleukine-2, sont déjà d’un apport précieux, mais des essais sont également en cours avec les Ac ciblant les lymphocytes T ou B. Ainsi, les Ac monoclonaux pourraient se révéler un jour efficaces dans la prévention (dans le cas où ils pourraient être administrés chez les sujets à risque, avant que ne se déclare la maladie) et le traitement du diabète de type 1 et ainsi éviter, ou au moins limiter, les contraintes et les aléas de l’insulinothérapie sous-cutanée intensive.
Mots-clés : Diabète de type 1 - Anticorps monoclonaux - Anticorps
anti-CD3 - Anticorps anti-CD20 - Greffe d’îlots - Cellule bêta - Insulinosécrétion
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