[fr] Le concept d’agroécologie est de plus en plus mobilisé en Europe. Toutefois,
les dimensions socio-économiques et politiques de cette alternative au modèle
productiviste restent encore peu qualifiées dans le monde académique. La présente étude
contribue à clarifier les principes socio-économiques et politiques de l’agroécologie, en
mettant les principes identifiés dans la littérature grise et scientifique à l’épreuve de
l’étude qualitative de deux systèmes alimentaires belges : Agribio, une coopérative
céréalière ; les Grosses Légumes un réseau de ménages, producteurs et citoyens membres
qui organisent la production et la distribution de paniers de légumes. Des entretiens
semi-directifs ont été effectués auprès des différents acteurs de ces systèmes
alimentaires. Ils ont été analysés à la lumière de la théorie de la justification de
Boltanski et Thévenot afin de mettre en évidence les principes que les acteurs rencontrés
se donnent et tentent de mettre en application dans les différents projets qu’ils réalisent.
Les principaux résultats obtenus sont explicités par l’analyse de quatre compromis (qui
concernent les systèmes de commercialisation des deux systèmes alimentaires, un
Système de Garantie Participative mis en place par les Grosses Légumes et la meunerie
d’Agribio), plus spécifiquement étudiés via les objets qui matérialisent ces compromis et
les controverses qui les remettent en question. Les deux études de cas illustrent l’écart
qui existe entre les principes qui décrivent un horizon vers lequel l’agroécologie tend et
les principes mis concrètement en oeuvre par les acteurs de terrain au travers des
différentes trajectoires de transition.
Research Center/Unit :
SEED
Disciplines :
Sociology & social sciences
Author, co-author :
Dumont, Antoinette
Stassart, Pierre M ; Université de Liège - ULiège > DER Sc. et gest. de l'environnement (Arlon Campus Environ.) > Gouvernance de l'environnement