Abstract :
[fr] Il est possible d’envisager dans un Etat démocratique, bien que de manière un peu restrictive, que les deux grandes formes de contrôle traditionnelles opérées sur les services de renseignement (efficience et légalité) peuvent s’exercer, de manière très générale, suivant cinq axes différents : interne (hiérarchique), exécutif (tutelle ministérielle), externe (avec une composante parlementaire), judiciaire et médiatique/société civile.
Chaque axe peut être composé ou se subdiviser en divers mécanismes qui agissent parfois dans une temporalité différente.
Le recours à un Comité indépendant et externe tend à répondre aux dysfonctionnements des services (interne, coordination, rétention d’information, dépassement de compétences, etc.) et au manque de capacité tant pour le Parlement que pour l’Exécutif, de mettre en œuvre leurs prérogatives dans cette matière.
Il est théorique admis que pour être véritablement démocratique, le contrôle de la gouvernance du renseignement doit comporter une composante parlementaire. C’est donc à ces acteurs que nous nous sommes intéressés.
Le choix a été fait en Belgique de recourir à un organe externe chargé, dans sa mission générale, de surveiller le respect des Droits et Libertés des citoyens par les services et l’Ocam mais aussi leur efficience et coordination au profit et dans le respect des compétences de certains acteurs. L’objectif du Comité n’est donc pas de remplacer les autres acteurs.
Ce contrôle doit, dans sa mission générale, permettre aux acteurs de jouer leur rôle (sans les remplacer) et conduire ainsi à la réalisation d’un véritable contrôle démocratique favorisant la responsabilité de la gouvernance du renseignement tout en respectant un équilibre indispensable secret et ouverture.
Nous avons donc chercher à savoir si permettre l’intervention de certains acteurs de l’Exécutif dans un mécanisme indépendant et externe, d’une certaine manière rattaché au parlement est cohérent ou non ?