[fr] À moins de considérer que par le terme de postmodernité, sans le prendre à la lettre, on n'entende qu'ajouter à la périodisation classique d'une histoire linéaire l'apport de la contemporanéité, la postmodernité s'oppose à la modernité en tant que mode d'appréhension historique, c'est-à-dire comme historicité. La réalité empirique de cette postmodernité peut dès lors être momentanément suspendue pour ne considérer que la question transcendantale de sa possibilité. Or, cette possibilité, entendue selon le point de vue de la modernité, est infirmée. L'historicité moderne prévoit en réalité l'inexistence même de la postmodernité. Mais tout dogme connaît une limite, que révèlent ses présupposés épistémologiques. Ceux de la modernité reposent sur un binarisme logique, à côté duquel pourtant la métalogique propose d'autre forme du pensable et de l'appréhendable. Le pari que je tiens consiste à circonvenir la postmodernité dans cette forme de pensée connue sous le nom de binarisme prélogique. Concernant l'éthique et l'esthétique, c'est-à-dire la problématisation de ces lois quand elle s'applique à des singularites, la postmodernité affirme des possibilités de résistance.
Disciplines :
Literature
Author, co-author :
Badir, Sémir ; Université de Liège - ULiège > Département de langues et littératures romanes > Sciences du langage - Rhétorique