[fr] De nombreux pays africains ont, à l’instigation de la Banque mondiale, libéralisé leur secteur minier au cours de ces deux dernières décennies, ce qui leur a valu de connaître un afflux d’investisseurs privés d’origines diverses. Comment la mise en oeuvre de ces réformes estelle négociée par les élites politiques, de la présidence aux édiles locaux ? Dans quelle mesure les comptoirs et les sociétés qui organisent l’exploitation minière artisanale facilitent-ils l’implantation de ces investisseurs ? Que deviennent, dans ce « new scramble » des ressources naturelles, les creuseurs artisanaux et les employés des anciennes entreprises minières ? De quelle façon les syndicats se positionnent-ils face à l’ordre économique et politique qui est en train de se mettre en place ? Au-delà des évaluations générales et normatives dont les investissements miniers font habituellement l’objet, ce numéro a pour ambition d’interroger la portée des changements qu’ils induisent en partant des espaces de lutte dans lesquels ils sont pris et des logiques d’action de ceux qui y prennent part. Sur la base de recherches menées au Burkina Faso, au Cameroun, en République démocratique du Congo et en Afrique du Sud, les contributions réunies ici proposent des pistes d’analyse originales pour décrypter les jeux micropolitiques qui président à la « formation » du boom minier en Afrique.
Disciplines :
Anthropology
Editor :
Rubbers, Benjamin ; Université de Liège - ULiège > Institut des sciences humaines et sociales > Labo d'anthropologie sociale et culturelle (LASC)