Article (Scientific journals)
A place holder: the social sciences of monkeys and apes
Servais, Véronique
2013In Revue de Primatologie, 5
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Keywords :
cooperation; sociology of monkeys and apes; traditions; ethnography; evolutionary psychology; distributed cognition; coopération; sociologie des singes; ethnographie; psychologie évolutionniste; cognition distibuée
Abstract :
[en] With the rise of cognitive sciences, the nature/culture debate has been reignited, and this debate often takes the form of a discussion about the opportunities and dangers of the naturalization of the social. Faced with what they perceive as a threat and an invasion of their discipline by the natural sciences, social science researchers often react by denying that natural sciences have any relevance for their own discipline, as though the biological and cultural aspects of human beings were separate entities, each one being a subject for individual study. This only serves to widen the gulf between two sister-disciplines, increases the polarization of the nature/culture duality and makes it even more difficult to connect the two. The point of view put forward in this paper shifts the emphasis of these discussions slightly. It does not take account of the contributions, whether desirable or not, made by natural sciences to sociology or anthropology, but rather argues in favor of a sociology of primates. By using examples drawn from cooperation studies, this paper aims to point to some problems that demonstrate the limitations of biological explanations for social behavior in primates. If we look beyond these limitations, there lies an unnamed world ripe for exploration by social science. This involves the invention of new methods and the definition of new objects (such as “affective cultures” for example) that appear to be composites of nature and culture. An empirical study of these composites would perhaps pave the way for a future understanding of the way in which biological and social determinants are woven into the reality of individual and collective histories. This would, in turn, make it possible to better identify the innate elements of the social skills of primates and to limit the importation of adaptationist theories into social sciences. In other words, the issue here is to replace an ideological debate with empirical questions.
[fr] Avec l’arrivée des sciences de la cognition, le débat nature/culture a repris vigueur, souvent sous la forme de discussion quant aux opportunités et dangers de la naturalisation du social. Face à ce qu’ils ressentent comme une menace et un envahissement de leur discipline par les sciences naturelles, les chercheurs en sciences sociales réagissent parfois en niant toute pertinence aux sciences de la nature pour leur propre discipline, comme si les parts biologiques et culturelles de l’humain étaient séparées, chacune faisant l’objet d’études autonomes. Ceci agrandit le fossé entre disciplines voisines, aggrave la polarisation de la dualité nature/ culture et rend plus difficile encore leur articulation. Le point de vue qui sera développé ici déplace légèrement l’axe de ces discussions. Il ne s’intéresse pas aux apports, désirables ou non, des sciences de la nature pour la sociologie ou l’anthropologie, mais à l’inverse il plaide pour une véritable sociologie des singes. Il se propose de pointer, notamment à partir d’exemples empruntés aux études sur la coopération, quelques questions problématiques qui suggèrent l’existence d’une limite aux explications biologiques du comportement social chez les primates, et d’argumenter qu’au-delà de cette limite s’étend une contrée sans nom, restée en friche, qu’il reviendrait aux sciences sociales d’investir. Cela implique l’invention de nouvelles méthodes et la définition de nouveaux objets (comme les « cultures affectives » par exemple) se présentant comme des composites de nature et de culture. Etudier empiriquement ces composites permettrait probablement de comprendre sous un autre jour la manière dont déterminations biologiques et sociales s’imbriquent dans la réalité des histoires individuelles et collectives des primates humains et non humains. Ceci à son tour permettrait de mieux identifier quels sont les éléments innés dans les compétences sociales des primates, et de limiter l’importation des hypothèses adaptationnistes en sciences sociales. En d’autres mots, l’enjeu est de remplacer un débat idéologique par des questions empiriques.
Disciplines :
Sociology & social sciences
Anthropology
Author, co-author :
Servais, Véronique  ;  Université de Liège - ULiège > Institut des sciences humaines et sociales > Anthropologie de la communication
Language :
English
Title :
A place holder: the social sciences of monkeys and apes
Alternative titles :
[fr] Un lieu sans nom : la sociologie des primates
Publication date :
2013
Journal title :
Revue de Primatologie
eISSN :
2077-3757
Publisher :
Société Francophone de Primatologie, France
Volume :
5
Peer reviewed :
Peer Reviewed verified by ORBi
Funders :
ULiège - Université de Liège [BE]
Available on ORBi :
since 18 May 2014

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