Abstract :
[fr] Cet article s’intéresse à la place et au rôle des médecins généralistes dans le suivi de patients opérés de chirurgie bariatrique dans la province de Liège, en comparant cette situation aux recommandations de bonne pratique de la Haute Autorité de Santé française (HAS). Quinze entretiens ont été réalisés avec des médecins généralistes ayant des patients opérés. Les résultats soulignent la volonté des généralistes de participer pleinement au suivi de ces patients. Ils orientent leur surveillance sur la plupart des éléments précisés dans les recommandations de la HAS, en tenant compte des problèmes carentiels et du vécu psychologique des patients. Mais, certains aspects leur échappent, en raison d’un manque de connaissances théoriques (certains paramètres biologiques, la grossesse ou la contraception). Le temps de consultation, vu comme insuffisant, ainsi que la faible communication avec les équipes pluridisciplinaires hospitalières, constituent des entraves à une prise en charge de qualité. Des progrès restent à faire pour se rapprocher des recommandations de bonne pratique. Mais il ressort une volonté de mieux collaborer. La mise en place de réunions de concertation entre les professionnels de santé, ainsi qu’une implication du généraliste préalablement à la décision de l’opération, sont des pistes de solution évoquées.
[en] This paper is concerned with the place and role of general practitioners in the follow-up of patients submitted to bariatric surgery in the province of Liège. The results of the analysis were compared with clinical practice guidelines published by the French Haute Autorité de Santé (HAS). Fifteen interviews were conducted with GPs who follow up operated patients. The results highlight the GPs’ wish to fully participate in the follow-up of those patients. Their medical supervision is centered on the HAS clinical practice guidelines, taking into account the intake deficiencies as well as the patient’s psychological experience. However, some aspects are disregarded, mainly because of a lack of theoretical knowledge (some biological parameters, pregnancy and contraception). The short consultation time along with the poor communication with the hospital multidisciplinary team were mentioned as obstacles to a good quality follow-up. Progress is still needed to reach the clinical practice guidelines. However, there is a wish to better collaborate. Organising coordination meetings between professionals along with an early implication of the GP – even before surgery – represent possible solutions.
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