« Observation relative au poème Un Coup de Dés jamais n’abolira le Hasard par Stéphane Mallarmé » : une préface d’un nouveau genre ?

L’« Observation relative au poème UN COUP DE DÉS JAMAIS N’ABOLIRA LE HASARD », rédigée expressément à la demande de la rédaction de la revue Cosmopolis qui en avait procuré l’édition originale sous une première forme, est depuis lors, assez improprement, considérée et lue comme une « préface » au Coup de dés dans sa version définitive. Émanant d’un poète ayant marqué plus d’une fois la vive défiance que lui inspirait le geste de la préface, elle doit plutôt être lue, tout d’abord, comme un texte de circonstance imposé par des contingences éditoriales et comme un commentaire visant à assurer la lisibilité d’un texte monstre en le rabattant sur des codes reçus. Examinée sous l’angle de sa construction et de son dispositif d’énonciation, cette « Observation » tient sans doute moins, en outre, d’une préface apportée après coup à un « poème » que d’un manifeste esthétique faisant « observer » et se lever, à l’horizon du texte, un genre poétique sans précédent.