Austin; performativité; performance; Rancière; Le spectateur émancipé; Quand dire c'est faire
Abstract :
[fr] (Extrait) : On envisagera ici le médium artistique de la performance sous l’angle de sa non-performativité1. En tant que courant historiquement identifiable, dont le happening constitue un ancêtre reconnu, la performance se définit minimalement par l’exécution d’actions élevée au statut de proposition artistique. Afin de respecter la liberté d’interprétation du spectateur, l’artiste performeur se met délibérément en condition de n’avoir pratiquement pas de prise sur les effets qu’il produit. La conséquence directe d’une telle mise en suspens concerne bien entendu la réception de l’œuvre : le spectateur n’est pas guidé par l’artiste dans la lecture de ses intentions. En sapant volontairement les effets de maîtrise généralement liés à l’exercice artistique, les performeurs génèrent des événements dont la portée critique est non négligeable. La performance, en particulier dans le cas des performances collectives dites «open sessions»2, produit des événements sauvages et anarchiques sur lesquels l’imagination peut venir se greffer librement et exercer sa puissance de manière débridée. Une théorie renouvelée de la réception, basée sur l’identification du rapport critique de la non-performativité à l’imagination, devrait pouvoir s’élaborer à partir de ce médium.
Disciplines :
Art & art history Performing arts Philosophy & ethics
Author, co-author :
Hagelstein, Maud ; Université de Liège - ULiège > Département de philosophie > Esthétiques phénoménologiques et esth. de la différence
Article en ligne : http://www.revue-klesis.org/pdf/Klesis-imagination-et-performativite-07-Maud-Hagelstein-La-non-performativite-de-la-performance.pdf Revue en ligne : http://www.revue-klesis.org/ Version hongroise du texte - A nem-performatív performansz - en pièce jointe (traduction : Kicsák Lóránt fordítása)