Abstract :
[en] The main source of atmospheric mineral dust is the Sahara and its desertified margins that produce about half of the yearly global mineral dust. Saharan dust is often transported far away to the sources and causes air quality deterioration impacting northwards the Mediterranean and Europe, westwards crossing the Atlantic Ocean to the United States, the Caribbean and South America, and southwards to the Gulf of Guinea.
Saharan dust storms can lead to particulate levels that exceed internationally recommended levels and transport allergens, including bacteria and fungi. Therefore special attention is paid to dust storms as such mineral particulate matter air pollution may be a serious health threat in various regions of the world because it may promote respiratory infection, cardiovascular disease and other ailments.
[fr] La comparaison entre, d’une part, la situation géographique des différentes zones sources de poussières, leur contribution en terme de quantités émises dans l’atmosphère, les trajectoires et la détermination des régions puits associées aux quantités déposées et, d’autre part, les zones d’intérêt dans les études consacrées aux impacts de ces poussières désertiques sur la qualité de l’air et/ou sur la santé humaine constitue l’objet de cette communication. D’une revue systématique de la littérature basée sur l’exploitation de la base de données ISI Web of knowledge, on retrouve 206 articles, publiés au cours des dix dernières années, abordant les impacts des poussières sur la qualité de l’air. Parmi ceux-ci, 50% traitent des poussières d’origine asiatique et 37% des poussières d’origine saharienne, les 13% restants étant partagés entre les autres zones sources d’émission. Toutefois, une seule de ces études s’est intéressée à la dégradation de la pollution de l’air en Afrique de l’Ouest, malgré sa proximité au Sahara, qui représente pourtant la zone source par excellence. Par ailleurs, il ressort que rares sont les études (33) qui approfondissent les relations directes entre les poussières désertiques et la santé humaine. Et, dans ce cadre également, l’Afrique de l’Ouest ne semble susciter aucun intérêt. Or, cette région fait aussi partie des zones où l’on enregistre des taux de morbidité bien supérieurs à ceux que l’on trouve dans d’autres régions du monde, et les infections respiratoires représentant à elles seules bien souvent plus de 20% des causes de mortalité infantile. Il apparaît donc un décalage évident entre les zones les plus exposées aux poussières et les zones les plus étudiées en termes d’impacts. Aussi, au vu de ce constat et des résultats souvent alarmants publiés sur les autres régions du monde, nous prônons un regain d’intérêt pour les recherches centrées sur l’Afrique de l’Ouest afin de mieux comprendre les effets des poussières désertiques sur la qualité de l’air et sur la santé humaine.