Abstract :
[fr] Dans le Maghreb, les barrages souffrent régulièrement d’un envasement excessif lié aux problèmes d’érosion présent dans les impluviums situés en amont des barrages. Les origines de cette érosion sont multiples : aménagement du territoire, déforestation, affectation des terres,…
L’hydrologie couplée aux systèmes d’informations géographiques permet à l’aide de modèles distribués et physiquement basés de prédire l’évolution de l’envasement des barrages.
L’application de ces modèles en Algérie permettra à terme, de prédire l’impact d’aménagement anti érosifs, de schémas d’aménagement du territoire sur l’envasement des barrages en estimant précisément la quantité de sédiments produit par l’érosion par ruissellement ainsi que le taux de remplissage.
Une méthodologie basée sur les données cartographiques (modèle numérique de terrain, carte pédologie, carte géologie et la cartographie d’occupation du sol) ainsi que les données météorologiques journalières (température, humidité relative, vitesse du vent, radiation solaire) est en cours d’élaboration et de test sur le barrage de Bourkourdane.
Cette méthodologie utilise le modèles SWAT
Le modèle SWAT est utilisé pour prédire la quantité de sédiment s’accumulant dans le barrage, les flux hydriques débit entrants, sortants, ainsi que les volumes d’eau et de sédiments stockés dans le barrage.
Une gestion adéquates des lâchers, couplée à une meilleure gestion de l’érosion en amont du barrage permettra d’allonger la durée de vie des barrages Algériens. Plus particulièrement pour le barrage de Boukourdane, une amélioration de la gestion des lâchers est primordiale pour améliorer la recharge de la nappe, lutter contre l’intrusion des eaux marines, et prévenir l’accumulation des particules fines qui réduisent la perméabilité du sol.