Abstract :
[fr] Le traitement de la mammite bovine est un acte à part dans la routine d’une exploitation bovine. En effet, si les cas les plus graves sont vus presque systématiquement pas le vétérinaire traitant en France ou en Belgique, la plupart des cas peu sévères font l’objet d’une tacite délégation de diagnostic et de traitement, sur base d’une formation préalable et d’une prescription enregistrée. Aujourd’hui, cette pathologie représente le plus important poste de consommation d’antibiotiques en exploitation laitière. Concernant cette problématique, la profession vétérinaire doit disposer de nouveaux outils de diagnostic, de traitement, et surtout d’évaluation de la qualité du traitement. Or, depuis la fin des années 1940, la pratique de l’antibiothérapie est restée, comme en médecine humaine, basée essentiellement sur l’antibiothérapie empirique, plus ou moins régulée par des cultures bactériologiques et des antibiogrammes (Durel et al., 2012). La profession s’est dotée d’outils d’analyse épidémiologique et clinique au cours des décennies, mais les résultats sont mitigés : une diminution globale de la consommation d’antibiotiques, mais le recours accru à des classes de dernières générations. Aujourd’hui le grand enjeu de l’antibiothérapie se corse, avec l’identification de mécanisme de résistance suspects d’être communs avec la médecine humaine(Jaglic et al., 2010). Plusieurs classes de molécules communes avec la médecine humaine sont identifiées, et leur utilisation menace d’être régulée (Bagcigil et al., 2007). Face à ce constat, l’utilisation des antibiotiques destinés au traitement de la mamelle a été étudiée en Belgique, dans soixante fermes laitières wallonnes (Théron et al., 2011).