[fr] Situé à l'ouest du Burkina Faso dans la région de Bobo Dioulasso, le bassin du Kou présente un contexte climatique et hydro(géo)logique, favorables à l'accumulation et à la mobilisation d’importantes ressources en eaux souterraines et de surface, en témoigne, les sources de Nasso/guinguette au centre de bassin qui ont un débit d'environ 6000 m3/h. D'un point de vue hydrogéologique, les sources qui constituent les points d’émergences des formations aquifères profonds du bassin se déchargent dans la rivière (Kou) et assurent ainsi sa pérennité tout au long de l’année. D’amont en aval du bassin, le Kou est largement exploité par les agriculteurs installés ça et là de part et d’autre de ses rives. Malheureusement, au cours des vingt dernières années un afflux important de nouveaux agriculteurs a constitué une pression sur les ressources en terres et en eau du bassin, occasionnant une concurrence aigue à tendance conflictuelle entre les différents exploitants agricoles autour de la rivière. Pour mieux caractériser et, quantifier l'évolution dans le temps des ressources en eau du Kou , une série de tests et études hydrogéologiques prenant en compte les deux autres réservoirs : les aquifères sédimentaires profonds et la plaine alluviale déployé tout au long de la rivière, ont été réalisées. Les techniques de mesure directe par seepage meters des volumes d’eau échangés à l’interface «rivière - nappe» ont permis de quantifier localement les transferts d’eau et déceler les directions et sens des échanges entre les différents réservoirs. Les résultats obtenus ont montré qu’il existe des sections où le Kou gagne (1.5 m3/s) ou perd (-0.10 m3/s) de l’eau au profit ou au détriment des eaux souterraines (aquifères sédimentaires profonds et plaine alluviale). Ces résultats ont été validés par des analyses hydrochimiques des échantillons d’eau prélevés.
Research Center/Unit :
Université de Liège (ULG) GEO3 - Hydrogéologie et géologie de l'environnement