biomasse; bioremédiation; déchet de bois; métal lourd; utilisation des déchets; énergie renouvelable
Abstract :
[fr] Bien que les techniques végétales soient d'application de longue date pour fixer les berges de cours d'eau, elles font maintenant partie d'une réflexion plus générale avec la prise en compte des besoins écologiques des écosystèmes de rivières et le développement de l'ingénierie végétale qui régit la mise en oeuvre des renaturations. Les travaux décrits dans cet ouvrage apportent les outils permettant la traçabilité et l'évaluation comportementale d'écotypes ligneux vis-à-vis de risques sanitaires connus (principalement la maladie de l'aulne) ou de pollutions attendues (diffusion de métaux lourds) tout en préservant leur capacité d'adaptation naturelle. Par l'établissement de collections d'aulnes, de saules ou de frênes autochtones et une multiplication
végétative respectueuse de la diversité locale, les ressources génétiques de toute une région
transfrontalière sont rendues disponibles pour tout programme de renaturation de berges de cours d'eau ou de zones écologiquement équivalentes à réhabiliter dans les bassins de la Meuse, du Rhin et de l'Escaut. Cet ouvrage s'adresse aux gestionnaires de cours d'eau, aux éco-conseillers du monde rural ou urbain, aux étudiants en sciences du vivant, ainsi qu'à toute personne s'intéressant à l'écosystème « rivière » et à la qualité de l'eau. Les stratégies éveloppées peuvent trouver application en d'autres lieux ou avec d'autres essences.
Résumé de l'article
La biomasse produite dans une stratégie de phytoremédiation est susceptible
de voir ses concentrations en métaux lourds enrichies. Cette étude démontre que
ces teneurs restent trop faibles pour interdire toute valorisation du bois produit.
En comparant les concentrations en divers métaux lourds dans des bois de saule
et d'aulne (produit sur sols contaminés) avec les valeurs de normes (ou bien de
spécifications techniques) en vigueur dans plusieurs pays européens, les auteurs ont
montré qu'une valorisation énergétique en chaudière industrielle est envisageable.
Cette biomasse, certes particulière, ne doit pas être considérée comme un déchet.
Mots-clés : biomasse, bioremédiation, déchet de bois, métal lourd, utilisation des
déchets, énergie renouvelable.