Contribution to collective works (Parts of books)Influence de la plante nourricière sur différents paramètres du développement larvaire du ver à soie, Borocera cajani : un cas d’étude sur plants de tapia et de voafotsy
Wilmet, Leslie; Haubruge, Eric; Verheggen, François
2013 • In Verheggen, François; Bogaert, Jan; Haubruge, Eric (Eds.) Les vers à soie malgaches : Enjeux écologiques et socio-économiques
Abstract :
[fr] le ver à soie sauvage Borocera cajani appartenant à la famille des Lasiocampidae
et communément appelé par les malgaches landibe. Il s’agit d’un insecte holométabole,
endoptérygotes, polyphage et dont la croissance larvaire se fait par l’intermédiaire de cinq
mues successives suivies d’une métamorphose complète au stade nymphal avant d’aboutir au
stade adulte, le papillon nocturne. L’habitat principal du landibe sont des forêts principalement
composées d’une espèce végétale endémique à Madagascar : le tapia (Uapaca bojeri,
Euphorbiaceae). Cet écosystème forestier a pendant longtemps été perturbé et menacé.
Aujourd’hui, dans la région d’Arivonimamo, des procédures pour assurer sa protection sont
mises en place et les Associations Communautaires de Base (COBA) se chargent de les faire
respecter. Ce document se focalise sur l’étude du cycle larvaire de B. cajani et de l’influence de
deux plantes nourricières, le tapia et le voafotsy (Aphloia theaeformis), sur son développement.
Des essais comportementaux visant à démontrer les préférences alimentaires ont également été
réalisés. Les résultats obtenus nous ont permis de mettre en évidence l’influence de la plante
nourricière sur certains paramètres du cycle de développement du landibe. La comparaison
d’élevages en conditions naturelles et en laboratoire a montré une influence du milieu sur la
taille des individus. Enfin, nous avons montré que les larves élevées sur voafotsy montrent
une préférence pour cette plante hôte, lorsque mises en présence de voafotsy et de tapia.
Les publications et les connaissances scientifiques actuelles sur Borocera cajani sont encore
trop superficielles. La présente recherche apporte donc des informations supplémentaires
et essentielles sur la connaissance de la chenille du landibe, qui, pour ne pas être vouée à
disparaître dans la zone d’Arivonimamo, devrait bénéficier d’un statut légal de protection.
[en] Many plant and animal species are endemic in Madagascar. Among them, the silk moth
Borocera cajani, commonly named landibe, and which belongs to the Lasiocampidae family.
It is a pholyphageous insect, with five larval stages followed by a complete metamorphosis
in the pupal stage to turn into an adult; a nocturnal butterfly. Landibe’s principal habitat is
composed of an endemic plant species in Madagascar: tapia (Uapaca bojeri, Euphorbiaceae).
For a long time, this ecosystem was disturbed and seriously threatened. Today, in the area of
Arivonimamo, procedures to ensure its protection exist and the “Associations Communautaires
de Base” (COBA) are in charge of their respect. Activities related to silk industry can consist
in important incomes for many families in the area of Antananarivo, increasing their standard
of living. This research aims at increasing our general knowledge on Borocera cajani and
more especially on its larvae cycle. We studied the influence of two feeding plants; tapia and voafotsy (Aphloia theaeformis), on several parameters of larvae development cycle, and
we compared wild and laboratory breeding. Preference tests have also been carried out in
the laboratory. Results showed that feeding plants have influence on some of the parameters
of the landibe’s cycle development. Wild and laboratory breeding comparison revealed an
influence on animals’ size. Preference tests showed that larvae, which grow up on voafotsy,
developed a preference for this feeding plant. Current publications and scientific knowledge on
Borocera cajani are still too small. This study brings complementary and essential information
on landibe, which should receive legal protection status in order to avoid its disappearance.