Abstract :
[fr] Cet article inaugure mon chantier de recherche sur le discours théorique de la linguistique ; il a fait l’objet d’une présentation à l’important congrès de la SHESL (Société d’Histoire et d’Épistémologie des Sciences du Langage), et sa préparation a nourri mes échanges avec plusieurs collègues de renom (I. Fenoglio, J. Boutet, A. Rabatel, A.-M. Houdebine). La revue qui le publie occupe une position originale d’ouverture interdisciplinaire et d’expérimentation épistémologique dans le champ des sciences du langage. Mon propos a pour objectif d’éclairer la manière dont une réflexion relative au langage peut être imprégnée d’un imaginaire politique. Le travail d’Émile Benveniste sur l’énonciation est envisagé dans sa dimension terminologique, qui permet de mettre en lumière les liens entretenus entre la théorie du linguiste et un « air du temps » politique. L’article propose aussi une prise en compte de textes marginaux par rapport au canon des écrits de linguistes (brouillons, entretiens).
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