[fr] Les années 1990 ont vu émerger une nouvelle façon d’appréhender le principe de participation : lors de l’élaboration d’un projet d’intérêt général par exemple, on institue une distinction entre l’intérêt général du projet et l’intérêt général propre à la participation des citoyens à l’élaboration de la décision. Dans son rapport intitulé Global environment outlook 3 (Geo-3), le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) déclarait que « L'interaction créative d'individus et de groupes restreints fournit souvent des solutions efficaces permettant de gérer des situations complexes et variables ». On assiste alors à la multiplication des dispositifs de participation.
Après deux décennies de pratique, les chercheurs et les praticiens de la participation commencent à établir le bilan des différents dispositifs participatifs. Pour faire ce bilan, certains adoptent une approche structurelle (la participation est alors considérée comme un phénomène dépendant des relations entre les acteurs), d’autres une approche processuelle qui s’intéresse davantage aux évolutions qui se produisent dans les interactions entre les acteurs au cours du processus participatif. Chacune de ces approches (structurelle et processuelle) est intéressante mais insuffisante pour avoir une vision complète de la réalité ; il est nécessaire de les croiser. Dans cette présentation, nous proposons un cadre d’analyse et d’évaluation qui, contrairement à la majorité des cadres d’analyses existants, associe l’approche structurelle à l’approche processuelle dans l’étude des processus participatifs.