Abstract :
[fr] Cet article propose un éclairage biopsychosocial des liens entre la santé mentale, plus particulièrement le suicide, et l’alimentation. Premièrement, nous développons les liens entre l’alimentation, son rôle social et le suicide. L’acte alimentaire est étudié en tant qu’intégrateur et régulateur social, à la lumière de la théorisation de Durkheim. L’alimentation est également envisagée comme autodestruction, avec le cas particulier du «suicide alimentaire». La déstructuration des repas et les aliments aliénants sont identifiés comme facteurs contribuant à la déstructuration des "modèles alimentaires". Ensuite, nous évoquons la place de l’alimentation dans la psychopathologie et enfin, les liens entre les paramètres biologiques reflétant l’alimentation et le risque de suicide. Des pistes de recherche et d’intervention découlant de l’approche biopsychosociale proposée dans cet article sont également proposées.
[en] This article proposes a new bio-psychosocial perspective on the links between mental health, more specifically suicide, and nutrition. We first discuss the links between nutrition, its social role and suicide. The act of eating is studied as a social integrator and regulator, in the light of Durkheim’s theorization. Nutrition is also examined as self-destruction, with particular cases of “diet-related suicide.” De-structuring of meals and alienating foods are identified as contributing factors to the de-structuring of “nutrition models.” We then discuss the place of food within the psychopathology, and finally, the links between biological parameters reflected in food and suicide risk. Avenues of research and intervention along this bio-psychosocial approach are also proposed.
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