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Abstract :
[fr] La nuit du 3 au 4 août 1312, la collégiale Saint-Martin est livrée aux flammes, condamnant à une mort certaine les Patriciens de la Cité qui y avaient trouvé refuge. Cet incendie demeure dans la mémoire liégeoise, le violent symbole du coup d’arrêt des prétentions de domination des « petits » par les « grands » non sans susciter nombre d’interrogations quant aux raisons et motivations de ce geste assassin. Les incendiaires ne pouvaient n’avoir mesuré l’ampleur des conséquences de leur acte ; l’incendie volontaire était, depuis l’Antiquité, considéré au nombre des crimes les plus graves. Ravageur et destructeur, le feu était aussi purificateur, tant pour les métaux précieux que pour les âmes. C’est à cette double nature paradoxale du feu – symbole de pureté, de perfection autant que de malheur et de destruction –, à son action redoutable, à son image et à sa symbolique juridique et spirituelle au haut moyen âge et au moyen âge central qu'était consacrée cette communication.