Abstract :
[en] In the social sciences, the idea of an informal sector has been criticized more for the classification of economic activities in two separate sectors than for the labeling of them as 'formal' or 'informal'. In the Congo (formerly Zaire), the use of such labels is ambiguous. Labeling has to be understood in the context of corruption, i.e. in a transaction involving the personal networks and social identities of the parties in it. An analysis is made of how such transactions which civil servants shape the local market in the case of the import trade in Katanga. Compared to the formal/informal cleavage, this approach enables us both to see the labeling of economic activities as a social and political process and to draw attention to the plurality of such practices in relations with authorities.
[fr] Cet article part du constat que la critique du concept de "secteur informel" en sciences sociales a davantage porté sur la possibilité de réunir les activités économiques dans deux secteurs que sur celle de les étiqueter comme formelles ou informelles. Or, l'attribution de ces qualificatifs présente un caractère totalement équivoque au Congo. L'article suggère alors de comprendre la labellisation des pratiques économiques dans un paradigme de la corruption, c'est-à-dire dans le cadre d'une transaction qui engage le réseau relationnel et l'identité personnelle des individus. Ensuite, il propose d'analyser la façon dont cette négociation entre agents et usagers contribue à structurer le marché local, en partant du cas du commerce à l'importation au Katanga. Ce détour par le bas offre l'avantage, par rapport au clivage entre formel et informel, de réinscrire l'étiquetage des activités économiques dans un processus social et politique, et de mettre en évidence leur pluralité dans leurs rapports à l'Etat.
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