[fr] Même s’il y travaillait depuis longtemps, on ne s’attendait pas outre mesure à ce que le dernier ouvrage du théoricien américain Michael Fried porte sur la photographie contemporaine. Non seulement Fried s’était illustré dans les années soixante comme un spécialiste de la peinture, mais surtout, il semblait avoir délaissé l’art actuel pour se replier sur la production picturale des XVIIIe et XIXe siècles. Et pour cause, il s’était quelque peu grillé dans le milieu de l’histoire de l’art contemporaine : son texte le plus polémique, « Art and Objecthood », écrit en 1967 dans le sillage des théories de Clement Greenberg, incendiait les principes esthétiques du Minimal Art émergent aux Etats-Unis, tout en défendant valeureusement ceux de l’abstraction moderniste. La violence du ton adopté fit passer son auteur pour un ultime défenseur du style « Post-Painterly ». Le texte avait des relents réactionnaires. Aujourd’hui, Michael Fried ressurgit dans l’arène de la théorie de l’art avec un problème nouveau : Pourquoi la photographie importe en tant qu’art comme jamais auparavant ?
Disciplines :
Philosophy & ethics
Author, co-author :
Hagelstein, Maud ; Université de Liège - ULiège > Département de philosophie > Esthétiques phénoménologiques et esth. de la différence
Language :
French
Title :
Compte-rendu de l'ouvrage de M. Fried : Why Photography Matters as Art as Never Before
Publication date :
2010
Journal title :
Nouvelle Revue d'Esthétique
ISSN :
1969-2269
Publisher :
Presses Universitaires de France (PUF), Paris, France