Une épée pour saint Pierre ? Les princes français et le Grand Schisme d’Occident

Afin d’assurer le succès des idées premières – prétentions territoriales ou guerre sainte – qui ne pouvait passer que par des entreprises militaires de grande ampleur, on les légitima par une autre série d’idées, plus à même de mobiliser les énergies, et donc les armes. La défense du pape d’Avignon fut l’occasion pour Louis Ier, Louis II – dans une moindre mesure – et Louis Ier d’Orléans de financer leurs troupes à destination de Naples, pour les deux premiers, de Milan, pour le dernier. De la même manière, dans le cas de Boucicaut et de sa lutte contre les Infidèles, il fallait prendre la place de lieutenant du roi à Gênes pour, ensuite, profiter des ressources militaires, en l’occurrence maritimes, de la toujours riche république marchande. Aussi, pour répondre à la question que pose cet ouvrage, on peut affirmer qu’idées et armes furent interdépendantes lors de ces conflits ayant comme point de mire la foi, une foi qui s’effaça très souvent derrière les ambitions seigneuriales des protagonistes