Abstract :
[fr] Le traitement pharmacologique du diabète de type 2 s’est enrichi, ces dernières années, de l’apport des médicaments à effet incrétine ciblant le glucagon-like peptide-1 (GLP-1). Ces médicaments comprennent soit des agonistes des récepteurs au GLP-1, à courte (injection 1 ou 2 x par jour : exénatide, liraglutide, lixisénatide) ou longue durée d’action (injection hebdomadaire : exénatide à libération prolongée, albiglutide, dulaglutide, taspoglutide) ; soit des agents inhibant l’enzyme inactivant le GLP-1, la dipeptidyl peptidase-4 (DPP-4), actifs par voie orale, les gliptines (sitagliptine, vildagliptine, saxagliptine, linagliptine, alogliptine). Bien que ces approches pharmacologiques ciblent toutes deux le GLP-1, elles se différencient par leur mode d’administration (injection sous-cutanée versus prise orale), leur efficacité (meilleure avec les GLP-1 agonistes), leurs effets sur le poids corporel et sur la pression artérielle systolique (diminution avec les agonistes versus neutralité avec les gliptines), leur profil de tolérance (risque de nausées ou vomissements avec les agonistes) et leur coût (supérieur avec les agonistes du GLP-1). Toutes deux pourraient être bénéfiques sur le plan cardiovasculaire. Il apparaît qu’une gliptine est une excellente alternative à un sulfamide ou une glitazone après échec d’une monothérapie par metformine alors qu’un analogue des récepteurs au GLP-1 est une bonne alternative à l’insuline (surtout chez les sujets obèses) après échec d’une bithérapie orale. Ce schéma est sans doute trop restrictif et les modalités d’utilisation sont nombreuses, à quasi tous les stades du diabète de type 2. Le choix pourra s’orienter selon les caractéristiques cliniques, les objectifs fixés ou simplement les préférences du patient.